Banquet de début d'année saison 1

Une douce brume venait d'envahir le quai de Pré-au-lard à quelques minutes de l'arrivée des élèves. Ce soir, ce n'était pas un soir comme les autres puisque c'était la rentrée à Poudlard. Matthew Calamitous avait envoyé le concierge pour faire traverser le lac noir en barque à toutes les premières années, puis avait chargé Greenfield d'attendre ces élèves et de leur montrer le chemin de la Grande Salle avant de les coiffer du Choixpeau Magique.

Cette année Poudlard comptait quelques changements et le directeur se devait de les annoncer. Il avait fait une liste au cas où un trou de mémoire viendrait le titiller. Il ne fallait pas oublier que chaque année le directeur s'adressait à environ mille élèves ce qui aurait rendu n'importe qui nerveux. Le directeur se souvenait cependant de Dumbledore et de ses discours, jamais celui-ci n'avait laissé paraitre le moindre trac...

Quoi qu'il en soit il n'avait plus le temps de répéter. Il prit place dans le trône doré réservé au directeur et attendit patiemment que les élèves arrivent, discutant avec les enseignants assis à ses côtés.

Pendant les vacances Anthony Greenfield avait oublié combien le trajet en train était long. Le voyage lui avait semblé interminable et quand le véhicule s'arrêta enfin il fut le premier à sortir. Non seulement il avait besoin de se dégourdir les jambes mais en plus il devait se dépêcher de rejoindre le château pour accueillir les premières années. Le directeur l'avait choisit pour présider la cérémonie du Choixpeau et il ne voulait pas le décevoir.

Anthony monta dans la première calèche et partit pour le château. Il avait quelques minutes d'avance puisque la traversée en lac était plus longue mais il lui restait beaucoup de choses à faire : Aller chercher le Choixpeau, prendre la liste des élèves, redescendre poser le tout dans la Grande salle et briefer les premières années. C'était un peu stressant mais ce n'était pas la première fois qu'il faisait ça et il commençait à avoir l'habitude. Il occupait cette fonction depuis le départ de McGonagall et il connaissait la procédure par coeur.
En arrivant il alla chercher le nécessaire dans le bureau de Calamitous, il redescendit dans la grande salle et il posa le Choixpeau sur un tabouret. Les élèves à partir de la deuxième année étaient arrivés et ils le regardèrent faire en souriant. Peut être se souvenaient-ils de leur propre répartition. Anthony salua certains de ses élèves puis retourna dans le hall. Les premières année n'allaient plus tarder.

En effet quelques minutes plus tard les portes s'ouvrirent et le concierge entra suivit d'une file d'étudiants. Ils étaient petits, bruyants et apparemment surexcités. Anthony leur fit signe d'approcher et le calme s'installa.

- Bonsoir tout le monde et bienvenue à Poudlard. Le banquet de début d'année va bientôt commencer mais avant cela vous allez vous faire répartir dans l'une des quatre maisons de l'école : Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle ou Serpentard. Votre maison sera comme votre seconde famille tout au long de votre séjour. Vous partagerez la même salle commune, les même dortoirs, vous suivrez les même cours et vous vous entraiderez pour gagner la coupe des quatre maison. Pour gagner des points il suffit d'être bon élève et de bien se comporter. En revanche tout manquement au règlement vous fera perdre des points. J'espère donc que chacun de vous s'emploiera au mieux à servir sa maison. A présent mettez-vous en rang, nous allons rentrer dans la grande salle pour la cérémonie de répartition.

Il attendit que les élèves se rangent en file puis il leur fit signe de le suivre. Anthony ouvrit les portes de la Grande Salle et aussitôt des murmures stupéfaits naquirent dans son dos. Les jeunes étudiants observaient la salle avec émerveillement en poussant des exclamations. Le professeur de métamorphose eu un sourire amusé mais il ne se laissa pas distraire. Il tira le tabouret au milieu de la pièce puis s'écarta pour laisser le Choixpeau chanter :

Je n'suis pas d'une beauté suprême
Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu'moi.
Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides
Font pâl'figure auprès de moi
Car à Poudlard, quand je décide
Chacun se soumet à mon choix.
Rien ne m'échappe rien ne m'arrête
Le Choixpeau a toujours raison
Mettez-moi donc sur votre tête
Pour connaître votre maison.

Si vous allez à Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,
Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.
Si à Poufsouffle vous allez,
Comme eux vous s'rez juste et loyal
Ceux de Poufsouffle aiment travailler
Et leur patience est proverbiale.
Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.
Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.

Sur ta tête pose-moi un instant
Et n'aie pas peur, reste serein
Tu seras en de bonnes mains
Car je suis un chapeau pensant !

Lorsqu'il eu fini les élèves applaudirent et le chapeau s'inclina. Greenfield tira la liste des élèves de sa poche et se racla la gorge.

- Bien. A présent je vais vous appeler par ordre alphabétique et quand vous entendrez votre nom vous viendrez vous asseoir sur le tabouret et vous mettrez le chapeau. Commençons : Adler Fanny.

Une fillette sortit du rang pour mettre le Choixeau. Elle fut envoyée à Serpentard et Anthony appela un autre élève. La cérémonie de répartition se déroula sans encombres et assez rapidement. Il arriva bientôt aux C avec Nicolas Clark (qui alla à Poufsouffle) puis aux L avec Larson, aux P avec Patricks et enfin il termina avec Ryan Zedler qui alla à Serdaigle. Anthony roula alors son parchemin, prit le Choixpeau et sortit de la grande salle pour aller reposer le tout dans le bureau du directeur.

Quand il revint tout le monde s'était installé et le directeur allait tout juste commencé son discours de début d'année. Anthony s'assit en bout de table et observa Calamitous comme tout ses autres collègues.

Nicolas Clark sortit du train tout excité, pendant tout le trajet dans le Poudlard Express il avait pensé à ce château. Il avait donc hâte de le voir de ses propres yeux. Il quitta donc les sorciers qui étaient dans le compartiment avec lui puis suivit le concierge. Apparemment les élèves de premières années ne prenaient pas le même chemin que les autres sorciers. Ils se dirigèrent vers un grand lac très sombre. Nicolas s'installa dans une barque avec deux autres élèves et ils commencèrent à avancer sur l'eau. Soudain l'immense château leur apparut, il était magnifique avec toutes ses fenêtres éclairées et ses tours formant des pics haut dans le ciel. Nicolas qui n'avait jamais vu de vrai château était émerveillé, il allait vraiment vivre pendant six mois dans cet endroit. Il n'en croyait pas ses yeux, lui qui était habitué au bâtiment de l'orphelinat.

Lorsqu'ils accostèrent le concierge les accompagna jusqu'à la grande porte d'entrée, il l'ouvrit puis les laissa à un adulte. Nicolas ne le connaissait pas, il ne savait pas quelle était sa fonction au sein de ce château. Pour le moment il expliquait comment allait se dérouler la répartition. Nicolas qui avait lu en détail "l'histoire de Poudlard" que Lucia lui avait prêté savait déjà tout ça, il était plus qu'impatient de savoir où le Choixpeau allait l'envoyer. L'homme leur signala comment faire gagner des points à leur maison et aussi comment en perdre. Il avait l'air de prendre le règlement très à cœur ce qui n'était pas du tout le cas de Nicolas. Il sentait que l'homme et lui n'allait pas s'entendre sur ce point car il n'aimait pas les règlements et faisait souvent ce qu'il voulait même si c'était interdit. Ils entrèrent enfin dans la grande salle, tous les nouveaux élèves levèrent les yeux au profond et poussèrent des murmures émerveillés. Nicolas était tout aussi étonné que les autres, on avait vraiment l'impression que c'était un vrai ciel alors qu'il savait bien que c'était un ciel magique.

Ils s'agglutinèrent tous autour d'un tabouret sur lequel était déposé un vieux chapeau rapiécé et plein de poussière qui c'était accumulée au fil des années. Nicolas savait que dans ce monde il ne fallait pas juger des choses par leur apparence seulement et il avait tout à fait raison car ce même chapeau se mit à chanter au grand étonnement des élèves. C'était en fait un Choixpeau et il allait répartir les premières années dans l'une des quatre maisons. L'adulte qui les avait accueilli commença à faire l'appelle et ce fut bientôt au tour de Nicolas de mettre le Choixpeau sur sa tête. Il s'avança donc un peu tremblant quand même et s'assit sur le tabouret. Aussitôt après qu'il eu mit le Choixpeau sur sa tête il entendit une petite voix dans sa tête. Il compris tout de suite que c'était ce fameux Choixpeau qui déterminait dans quelle maison il allait l'envoyer.

-Alors voyons... un gout pour les livres, une certaine attitude rebelle mais un grand sens de l'amitié, ce qui fait de toi un POUFSOUFFLE !

Le dernier mot avait était crié pour que toute la grande salle l'entende. Nicolas enleva le Choixpeau et se dirigea vers la table des Poufsouffle qui l'acclamait déjà. Il sourit un peu gêné d'avoir toute cette attention puis s'assit en essayant de se faire tout petit. Une fois tous les élèves répartis le Choixpeau fut enlevé et le directeur allait d'une minute à l'autre faire un discours. Nicolas qui ne savait pas trop à qui parler regarda autour de lui et reconnu Amanda, elle était elle aussi à Poufsouffle et le jeune garçon était vraiment heureux de la revoir. Il lui fit un signe de la main puis se retourna vers le directeur pour écouter ce qu'il avait à dire.

Les élèves de premières années venaient de faire leur apparition et tout le monde les suivait du regard. Matthew Calamitous s’arrêta de discuter avec James Barrie et observa la scène avec attention. L’enseignant de métamorphose, qui avait reprit avec dignité l’ancien poste de McGonagall se débrouillait de mieux en mieux. Matthew était heureux de voir avec quelle aisance celui-ci appelait les élèves pour les coiffer du choixpeau magique.

Une fois la répartition terminée et les derniers applaudissements évanouis Matthew se leva et le silence se fit de lui-même dans la vaste et spacieuse salle. Le directeur s’avança et prit place sur le piédestal doré qui accueillait le directeur pour tous ses discours de début d’année.

« Bonsoir à tous chers étudiants de Poudlard. Avant que nous nous laissions emporter par un appétit d’ogre je voudrais vous dire quelques mots. Tout d’abord j’ai l’honneur de vous présenter le professeur Barrie qui remplacera désormais le professeur Fergus au poste de professeur de défense contre les forces du mal. Le professeur Fergus, et j’en suis navré, a du se retirer pour des problèmes de santé. Toute l’équipe enseignante se joint à moi pour souhaiter bonne chance au professeur Barrie ! »

Il se tourna vers James et applaudit en même temps que les autres.

« Attardons-nous maintenant sur une nouvelle funeste. Comme vous le savez le professeur Horace Slughorn est décédé hier soir. Tout le Ministère m’a assuré que les aurors feraient tout pour traquer son assassin et c’est pourquoi, en vous voyant tous réunis ce soir, devant moi je ne peux m’empêcher de vous mettre en garde contre un certain Sasha Wilson. Cet individu pourrait bien être le criminel et est recherché par tous les aurors du monde, et il n’est pas exclut que cet ancien élève essaie de venir faire un séjour discret dans les murs de ce château. C’est pourquoi je demande à tous - et en particulier aux préfets et directeurs de maisons une vigilance toute particulière. N’oubliez pas qu’il en va de la survie de chacun de nous ! »

Il laissa planer une climat d’insécurité quelques instants pour bien faire comprendre aux élèves l’importance du danger Wilson.

« Et maintenant régalons-nous ! »

Aussitôt les plats vides se remplirent de ce que les elfes de maisons avaient mis tant de temps à préparer. Matthew quitta son piédestal et rejoignit son trône doré pour prendre part lui aussi au banquet de début d’année.

Musique : The Offspring - The kids aren't all right

Bizarre, ce trajet en train... Est-ce que Jane l’avait trouvé agréable, c’était une bonne question... Etrange serait le mot le plus convenable pour décrire l’instant (le long instant, de King’s Cross à Poudlard, il y a plus de deux minutes de route) qui avait précédé. Elle avait fait plus ample connaissance avec certains élèves qu’elle croisait tous les jours (à grands regrets concernant certains d’entre eux... plus quelques surprises agréables pour certains autres), rien de vraiment inhabituel à cela, comme Jane n’avait pas vraiment de groupe d’amis fixe, il n’était pas rare qu’elle partage en début d’année un compartiment avec de sinistres inconnus et fasse des rencontres... intéressantes. Ou pas. L’ennui, bien sûr, c’était le professeur qui partageait leur wagon... L’ennui... Ou pas, Jane avait bien dû admettre que la très désagréable impression qu’elle avait eu de prime abord à son sujet s’était quelque peu estompée au fur et à mesure que la conversation et le train progressaient. Bon, elle n’irait pas jusqu’à qualifier Mr Barrie de “cool” ou de “super prof”, mais au moins elle était d’accord pour admettre qu’il n’était peut-être pas aussi protocolaire et plan plan que ce qu’elle avait pu penser au départ. Cela dit, ça ne changeait pas grand chose à l’affaire, introduisez un professeur dans votre compartiment, et vous pourrez être certain que la conversation ne tournerait plus autour de futilités, mais plutôt autour de sujets plus graves comme, par exemple, la mort de Slughorn, qui avait alimenté une partie de leur conversation.

L’un dans l’autre, Jane n’avait pas été mécontente de pouvoir dire adieu à l’atmosphère un peu trop... sérieuse n’était sans doute pas le mot, mais elle n’en avait pas d’autre, qui avait régné dans son wagon. Elle avait accueilli avec un sourire satisfait l’air frais du dehors, et le ciel, quoi qu’un peu chargé. ça y est, ils étaient de retour à Poudlard. Sans se retourner vers ses compagnons de wagons pour juger de qui voudrait peut-être l’accompagner dans l’une des diligences qui menaient àu château (elle n’était pas certaine d’avoir fait bonne impression auprès de certains, de toute manière, et autant dire qu’elle s’en fichait royalement - ce n’était pas comme si elle ne le cherchait pas, au fond!), elle pénétra dans l’une d’entre elles au hasard, où elle se retrouva en compagnie d’une bande féminine de poufsouffle de sixième année, qui pouffaient entre elles et ne s’interrompaient que pour lui lancer des regards courroucés, comme si elle leu avait fait un affront ultime en décidant de partager leur diligence et de rompre la confidentialité qui entourait leurs pitoyables histoires de coeur. L’une d’elle vint même très froidement remarquer à la jeune fille qu’elle dérangeait, sous le regard encourageant et stupide de ses meilleures amies. Pour seule réponse, Jane leur tira la langue, réponse certes puérile, mais qui eut pour effet de mettre un terme aux regards appuyés des jeunes filles qui dès lors abordèrent une autre stratégie et décidèrent de tout simplement ignorer la gryffondor; ce qui n’était pas pour déplaire à la concernée.

Jane fut tout de même heureuse d’abandonner la compagnie des poufsouffles, histoire de parcourir ce qu’il restait de chemin pour arriver à Poudlard. Et bon dieu, elle adorait cet endroit, il représentait beaucoup pour elle, comme une initiation véritable au monde de la magie, et l’échappatoire idéale ... Elle n’aurait plus à subir l’anxiété et la colère de sa mère que par des lettres qu’elle n’ouvrirait pas, et auxquelles elle ne répondrait certainement pas. Sinon, de façon plus objective, et même si Jane n’était pas du genre à avoir un sens esthétique très développé, elle trouvait le château magnifique, avec toutes ces tours baignées de lumière et l’imposante tranquilité qui s’en dégageait. Ce fut avec plaisir qu’elle retrouva les murs de Poudlard, et qu’elle pénétra, pour la nième fois de sa vie, à présent, dans la grande salle, encore agitée, car chacun cherchait une place où s’installer, et tout le monde semblait brûler d’impatience à l’idée de raconter son été à ses amis... Cette attitude faisait sourire Jane, si elle avait eu de vrais amis, elle n’aurait certainement pas scellé ses retrouvailles avec eux par un discours inintéressant sur ce qu’elle avait bien pu faire de son été, d’autant plus que son été avait été des plus longs et ennuyeux qui soient. Jane choisit l’une des places qui était encore déserte à la table des Gryffondors (l’une des plus éloignées de la table des professeurs, elle n’aimait pas du tout l’idée de les voir l’observer comme si le moindre de ses faits et gestes étaient analysés et passés au peigne fin).

N’ayant rien de mieux à faire que d’attendre et de soupirer, elle soupira en attendant que quelque chose se passe. Personne ne venait s’asseoire à côté d’elle, sûrement parce que parmi les gryffondors, sa réputation la précédait, et que chacun savait que si on ne voulait pas devenir l’ennemi de Calamity Jane, autant ne même pas essayer d’être son ami. Ils étaient nombreux, ces amis provisoires qu’elle avait finalement laissé tomber pour une raison ou pour une autre, et personne ne se bousculait vraiment au portillon pour prendre la relève. Croisant les bras sur la table, elle posa sa tête sur ses mains, un peu somnolente, les voyages en train avaient toujours tendance à l’épuiser. Elle entendit également son ventre gargouiller... Et dire qu’il faudrait attendre la longue et assomante cérémonie de répartition du début d’année pour pouvoir enfin manger à sa faim.

Le professeur Greenfield vint en effet installer tout le dispositif nécessaire, créant de ce fait un calme progressif, que Jane se serait bien chargée d’interrompre si elle avait su quoi dire. Il fit un speech attendu, le discours habituel qui expliquait aux premières années fébriles qu’ils n’auraient pas à combattre de trolls mais juste à mettre un chapeau sur leur tête, chapeau qui chantait, et qui chanta pour l’occasion, une de ses habituelles mélodies didactiques qui apprenaient aux petits nouveaux à quoi chaque maison pouvait bien correspondre. Jane laissa la cérémonie se dérouler sans trop y prêter attention, peu lui importait de voir quel élève allait où, même quand il s’agissait des élèves de sa maison, elle s’en foutait, sûr qu’elle aimait être à Gryffondor, mais ce n’était pas pour autant qu’elle voulait applaudir des gens qu’elle ne connaissait même pas sous prétexte qu’ils intégraient la maison où elle avait déjà passé deux ans de sa vie. Elle n’accepta de fixer son attention sur la cérémonie que lorsqu’elle entendu être prononcé le nom de Nicolas, le futur première année qui avait partagé son compartiment un peu plus tôt et en qui Jane voyait un certain potentiel. Ce fut le seul élève qu’elle applaudit, et ce même s’il ne finit pas dans sa maison. La répartition dura encore un peu puis enfin ENFIN, ils furent débarrassés... Elle détestait vraiment cette partie du banquet de début d’année, si ça ne tenait qu’à elle, on en viendrait de suite à l’essentiel, à savoir la nourriture.

Mais avant de manger, il fallait encore tendre l’oreille au discours que prononça leur directeur. Jane fit l’effort de l’écouter, même si ce n’était que distraitement, et elle se joignit aux applaudissements des autres élèves quand le nom de Mr Barrie fut nommé. Elle ne savait pas encore si elle allait l’apprécier ou non, mais elle était finalement prête à lui laisser une chance, ce qui n’était déjà vraiment pas mal, de la part de Jane. Ensuite, Jane décrocha un peu, même si elle comprit que le directeur faisait référence à la mort de Slughorn et à son présumé assassin... Pour elle, tout ça semblait flou, elle n’arrivait pas vraiment à mesurer les conséquences de la situations. Quand on y est pas confronté directement, ça paraît un peu irréel, non?.

Puis le discours s’acheva, sur cette note peu joyeuse, et le festin pu enfin commencer. Affamée comme pas deux, Jane se rua sur à peu près tout ce qui était comestible, trop heureuse de pouvoir soulager son pauvre estomac.

Lucia descendit du train sans prendre ses bagages. Commes tous les élèves ayant déjà fini leur première année c'était une habitude de laisser ses affaires et d'être sûre de les retrouvers au pied de son lit dans son dortoir le soir. Elle repensait à sa première fois dans le Poudlard Express et sa difficulté à laisser toutes ses bagages dans le train au moment de descendre. Cette fois ci elle se dirigea naturellement vers les diligeances. Elle verifia que sa petite souris blanche, Rowena, se trouvait bien sur son épaule et surtout qu'elle était bien cachée. En effet, Lucia arrivait en vue des Sombrals. La jeune fille pouvait les voir depuis la première fois qu'elle avait du prendre les diligences. Elle n'avait apprit que bien plus tard que ces créatures n'étaient pas visibles pour tous. Mais Lucia avait vu une fois ses parents comettre un meurtre et pouvait donc voir les Sombrals. Elle passa devant eux et alla s'installer dans l'une des diligences.

Les véhicules magiques les déposèrent devant la grande porte du chateau ce Poudlard. Lucia entra avec ses camarades. Elle passa dans le hall devant les sabliers des maisons. Pour le moment tous les rubis étaient en haut et attendaient le début de la compétition pour aller dans la partie inferieure des sabliers. Lucia entra ensuite dans la grande salle de banquet. Les professeurs étaient déjà attablés et elle remarqua James qui y était assit. Elle ne lui fit aucun signe pensant qu'il n'avait sûrment pas envie de se faire remarquer tout de suite. Lucia se dirigea vers la table des Gryffondors et alla s'assoir. Comme tous les élèves excépté les premières année elle prit place puis tourna le regard vers la grande porte.

Le professeur Greenfield entra et installa le choipeaux sur son tabouret, il disparut ensuite par la grande porte pour aller attendre les plus jeunes. Puis enfin ils entrèrent tous. Les premières années avec leur air inquiet et leur étonnement en découvrant le plafond de la grande salle. Ils allèrent devant le tabouret et le couvre-chef magique entama sa chanson. La répartition se déroula sans anicroche. Lucia remarqua Nicolas, qu'elle avait rencontrer chez Fleury et Bott, et il fut envoyé à Poufsoufle. Lucia le regarda se diriger vers sa table. Elle se rappela sa répartition à elle. Elle avait peur. Pourtant elle connaissait déjà le monde des sorciers et avait lu l'histoire de Poudlard avant d'arriver mais à cause des manières et des idées de ses parents elle pensait être envoyée directement à Serpentard. En avançant vers le tabouret elle avait eu une boule dans le ventre et avait cru qu'elle n'arriverait jamais jusqu'à lui. Enfin elle avait posé le choipeau sur sa tête et celui ci n'avait pas hésité du tout à l'envoyer à ... Gryffondor. Le soulagement et la joie de Lucia avaient été sans précédents. Mais aujourd'hui encore, et ce malgré sa discussion avec James, elle ne pensait pas vraiment mériter cette maison. Même si elle savait qu'elle n'avait rien à faire à Serpentard elle ne se voyait pas comme une jeune fille courageuse.

Le professeur Calamitous entama son habituel discours de début d'année dans un silence respectueux. Lucia eu un pincement au coeur au rappel de la mort du Professeur Slughorn. Elle l'avait bien entendu appris par la gazette du sorcier le matin même. C'était une très mauvaise nouvelle mais pas pire que le fait que son assassin présumé se balladait toujours et risquait de venir faire un petit tour à Poudlard. Le directeur recommanda la plus grande prudence. Lucia en prit bonne note. Enfin, le discours fut finit et les mets apparurent. Tous plus sucullents les uns que les autres les plats attiraient le regard. Lucia se servit d'un peu de deux ou trois plat, prit du jus de citrouille et entamma son diner.

L'année venait enfin de commencer et Lucia était enfin chez elle!

« Je crois qu’il est temps pour toi de partir. »

Tenessy jeta un regard triste à la montre à son poignet et adressa un regard complice à son père. Elle le serra une dernière fois dans ses bras et monta dans le bateau qui quittait la petite île où elle avait passé ses longues vacances d’été. Le bateau s’éloigna sans rompre le silence monotone et la vie paisible des habitants. La jeune fille s’appuya sur la rambarde pour regarder les côtes s’éloigner, elle n’était pas vraiment triste, si tout allait bien, elle n’aurait pas à quitter cette île l’année suivante.

Le voyage dura plusieurs heures où elle se contenta de faire quelque aller-retour sur le pont, se laissant bercer par le bruit des vagues qui s’écrasaient contre la coque, ainsi que par le chant des mouettes et des autres oiseaux. Le soleil brillait et rendait le trajet bien plus agréable. La navette vers l’Angleterre était quasiment déserte, seuls quelques commerçants qui allaient s’approvisionner en produits frais l’accompagnaient. La même histoire se répétait tous les ans, elle s’installait dans son coin avec ses lourdes malles et la cage de sa petite chouette. Eux, ils l’évitaient. Ce départ leur paraissait étrange, et il l’était.

Un fois arrivée à terre, il lui fallu encore plusieurs heures de trajet pour rejoindre la gare de King’s Cross et encore plusieurs autres pour rejoindre Poudlard. Ce n’est qu’une fois arrivée à Pré-au-lard qu’elle pris la peine de souffler un instant. En moins d’une journée, elle avait vu tous les types de paysages anglais défiler sous ses yeux et elle était presque heureuse de pouvoir se poser quelque part, enfin. Elle ajusta sa tenue et fit son nœud de cravate à la hâte, de travers, certes, mais il était fait et c’était bien là le principal. Elle descendit prudemment du wagon et évita de justesse un première année qui semblait complètement désorienté et perdu au milieu de la foule. Elle étouffa un petit rire moqueur, même si elle n’était pas de celle qui pouvait donner des leçons. Elle aussi avait été une première année.

Tenessy sentit une main se poser sur son épaule et l’entraîner vers les diligences. Elle décrocha à peine un regard au véhicule magique qui avançait « seul ». Une fois, en cours, on leur avait dit que seul ceux qui ont vu la mort en face étaient capables de voir les Sombral, ces animaux qui traînaient les diligences. Et malgré sa curiosité insatiable, elle se contentait de cette situation. Ne pas savoir à quoi ressemble ces animaux lui suffisait étant donné le prix à payer pour la connaissance. Elle se portait certainement mieux ainsi. Elle sourit à l’une de ses amies qui la tenait encore par le bras.

« Où étais-tu ? Je t’ai cherché partout dans le train. »
« Oh ça. Je tenais compagnie à de jeunes brebis égarées. »

Son amie secoua à peine la tête et continua à faire la conversation pour deux jusqu’à leur arrivée à la table des Serdaigle. Tenessy ne s’émerveillait plus devant la grandeur et la majesté du château et encore moins devant le plafond étoilé de la grande salle, après sept ans passés dans cette école, plus rien ne l’étonnait. Excepté les farces des fantômes qui rivalisaient à chaque fois d’ingéniosité et de malice pour leur rendre la vie dure.

A peine étaient-ils tous installés que le professeur Greenfield entra mis en place les préparatifs et revient suivit des nouveaux élèves. La répartition lui sembla encore plus longue que les années précédentes. A chaque nom, des applaudissements s’élevaient d’une table de la grande salle. Elle se contentait de claquer discrètement ses deux mains lorsqu’un des jeunes venait grossir les effectifs de sa maison. Toujours discrètement, en général, les Serdaigle ne sont pas exubérants. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle avait été soulagée d’y être envoyé. Loin des clivages et des idéaux familiaux. Elle y était à sa place.

Peu à peu les bruits et les quelques conversations s’effacèrent pour laisser place à discours de début d’année du professeur Calamitous. Il était plus noir, plus sombre qu’à l’accoutumé. La communauté magique et la communauté moldue se ressemblaient bien sûr ce point, les hommes ne seraient donc jamais capables de vivre ensemble, paisiblement. Il y aurait donc toujours cette guerre éternelle entre le bien et le mal. L’un de leur professeur était mort et son assassin était quelque part dans la nature et risquait de revenir les hanter. Elle qui souhaitait passer une année tranquille. Elle n’avait aucunement envie de se sentir menacé par une quelconque fou dangereux. De toute manière, elle n’était qu’une simple élève de septième année parmi tant d’autre, cela ne la concernait en rien et elle avait un peu de ml à mesurer véritablement l’impact de cette mort dans le monde sorcier. Son monde à elle, était plus restreint. Le discours s’acheva presque tristement pour laisser place au festin.