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 A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy]

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Aerys Farwynd

Aerys Farwynd

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MessageSujet: A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy]   A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy] Icon_minitimeLun 12 Juil - 16:50

Par un doux vendredi de Septembre...

Les rires, tintements et murmures des élèves présents dans la salle de banquet furent interrompus par un grand fracas. Comme chaque jour, une volée de hiboux venait de pénétrer dans la pièce en planant et en piallant. Les gracieux volatiles tournoyaient parmi les nuages magique du céleste plafond le temps pour eux de retrouver leur destinataire avant de piquer parmi les élèves et de déposer un colis, ou une lettre sur les tables encombrées.

Dans cette masse bruissante de becs, de serres et de plumes, un majestueux épervier planait doucement. Sans un bruit, il survola la table des serpentards, effleura les cheveux de quelques lionceaux trop bruyants avant de se poser doucement chez les bleus et argent. Son regard froid, cruel se fixa sur une jolie septième année vers qui il tendit un rouleau de parchemin tout en faisant claquer son bec acéré avec impatience. Le message avait été artistiquement scellé par un sceau de cire écarlate représentant une tête d'épervier couronnée par la devise : As high, as pure. Et une enluminure tracée à l'encre verte proclamait pompeusement : « A destination de Mademoiselle Tenessy Faith Cooper. »

Le parchemin était en lui même un chef d'œuvre de raffinement. Blanc comme neige, il était aussi souple que doux entre les doigts de la jeune fille. Un morceaux de fourrure n'aurait pas été aussi agréable à caresser que ce vélin supportant quelques mots tracés avec une encre aussi noire que la nuit. La plume qui avait dansé sur cette page, était élégante et impériale. Les lettres nerveuses formaient un océan aux crêtes acérés et aux profondeurs insondables.

Citation :

« Ma très Chère Cousine,

C'est avec un immense plaisir que je prend la plume pour vous adresser cette pauvre missive qui j'espère trouvera grâce à vos yeux. Il est vrai qu'il est très cavalier de ma part, que de me dissimuler derrière un bouclier de papier plutôt que de m'adresser à vous de vive voix ; mais je dois confesser que je tremble à l'idée de vous offenser ou de vous déranger. Car je sais que votre temps est précieux.

Les années ont roulé sur nos deux existences, comme un flot sanglant. Lorsque je me retourne et que je prend la peine de porter un regard critique sur le cimetière des jours oubliés et des semaines révolues, je ne peux que me lamenter devant l'étendue du désastre et la profondeur de mes erreurs. Je maudit ce destin qui n'a fait que nous déchirer et nous éloigner – comme le courant peut séparer deux navires cherchant à naviguer bord à bord – pour mieux nous briser l'un contre l'autre.

Nous aurions pourtant pu nous entendre. Le même sang maternelle coule dans nos veines, et la même grâce guide nos pas. Nos ancêtres partagent un glorieux passé, qui aurait du se réincarner dans la splendide alliance de la descendante des Cooper avec l'héritier Farwynd. Pouvait on imaginer plus doux rêve que de voir, réuni pour la première fois dans une sincère affection mutuelle les deux branches rivales d'une seule dynastie ?

Croyez bien, que mon cœur saigne sur cette page, à l'idée des querelles que nous avons pu avoir dans le passé ; et des doutes que j'ai pu nourrir à votre encontre. Comment ai je pu être aussi cruel et obtus ? Comment ai je pu me fourvoyer à ce point ? Et si j'ai pu vous haïr, vous menacer et vous blesser, ce n'était pas de gaité d'âme. Abusé, victime d'illusions et de traitresses rumeurs, j'avais imaginé que vous étiez une impure. Ah, comme il est dur de poser sur le papier pareilles accusations stupides qui me semblent aujourd'hui tellement puériles !

Comment ai je pu être aussi aveugle ? Vous une impure ? Rien de plus impossible ne pourrait être avancée. Votre grâce, votre intelligence, votre douceur parlent en votre faveur, et sont autant de messagers qui clament haut et fort que le sang qui coule dans vos veines n'est entaché par aucune déviance ; et que votre âme est aussi fière et noble que celle de nos ancêtres.

Aussi c'est avec humilité, que je me présente devant vous par l'intermédiaire de mon rapace ; pour quêter un peu de votre miséricorde douce cousine. Et peut être pourrions nous retrouver au crépuscule, lorsque le ciel se zèbre de sang, à la lisière de la Forêt interdite pour discuter de tout cela de vive voix.

Votre dévoué cousin pressé de faire amende honorable."

Aerys Farwynd.

* * *

Appuyé contre un arbre, rêveur Aerys regardait le soleil s'abimer derrière les tours du château dans une orgie de rouge et d'orange. Les cieux embrasés par les derniers rayons écarlates mêlaient dans un fantastique incendie céleste toutes les nuances de l'âme humaine. Ombre et lumière ; sang et flammes.

Bellarion, l'epervier gris tournoyait doucement au dessus de son maître, profitant des courants ascendant pour s'élever et picorer dans les nuages avant de se laisser tomber comme une pierre pour effleurer les eaux noires et glaciales du lac de ses ailes fuselées.

La forêt interdite était en train de se parer de sa robe automnale. Son tapis d'humus, recouvert de tendre feuilles mortes humides exaltait un parfum lourd et capiteux. Un parfum d'agonie, les dernières effluves d'un été gorgé de soleil. Quelques oiseaux dérangés par la proximité du rapace et n'osant plus rejoindre leur nid piaillaient avec agressivité et couardise en observant les cercles concentriques de l'oiseau de proie.

Derrière lui, l'héritier des Farwynd sentait peser le poids des légendes qui sommeillaient dans l'ombre de ces bois immémoriaux. Il aurait pu choisir un autre lieux, pour un rendez vous avec Tenessy, mais tout à son orgueil il c'était dit que rien n'était aussi majestueux et propice à la rencontre des deux branches de la dynastie que l'obscurité des arbres centenaires. Et puis si elle était véritablement une Cooper, elle aurait la bravoure des sangs purs et n'hésiterait pas à affronter les mystères de la nuit à proximité des tragiques bosquets.

Au loin, le gong de l'école tinta.

Aerys siffla, tendit son poing ganté de cuir, et le rapace sur un dernier piquet vint s'y poser docilement.

Allait elle venir ?
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Tenessy F. Cooper

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MessageSujet: Re: A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy]   A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy] Icon_minitimeMer 14 Juil - 0:01

Le ciel étoilé de la Grande Salle se transforma peu à peu alors que les premiers élèves s’installaient à leurs tables respectives. Les étoiles scintillantes s’effacèrent avec les premières lueurs du soleil pour laisser place au ciel bleu, limpide. Et comme chaque matin, les jeunes sorciers arrivèrent en groupe plus ou moins nombreux dans la pièce pour partager le premier repas de la journée. Les bâillements et les rires se mêlaient au bruit des couverts et aux quelques conversations matinales. Certains élèves s’exclamaient de temps à autre rompant la douce torpeur du matin sans même se soucier du désagrément qu’ils pouvaient causer à leurs camarades et professeurs, parfois encore endormis. Seule la distribution du courrier parvenait à faire taire les conversations pendant de rares secondes. Les divers chouettes, hiboux et autres volatiles pénétrèrent dans la pièce en grand fracas se laissant porter par les courants ascendants avant de distribuer lettres, journaux, paquets et autres présents. Certains s’écrasaient lamentablement sur les tables de bois dérangeant l’ordre instauré dans une telle proximité induite par le nombre d’élèves, tandis que d’autres se posaient majestueusement entre les verres et les assiettes dorés.

Chaque maison aurait pu être caractérisée par le type de courrier qu’elle recevait. Des lettres simples, parfois griffonnées, et de petits colis pour la maison au blaireau, des parchemins précieux et des présents imposants chez les verts et argents, et souvent des beuglantes pour les Gryffondors, trop téméraires, ou trop fous. Quant aux Serdaigles seule la lecture attentive de la Gazette du Sorcier semblait égailler leur matinée. Pourtant, la petite chouette qui apportait quotidiennement le journal à sa propriétaire ne fut pas la seule à monopoliser son attention. Un épervier gris majestueux, plus imposant par son envergure que par sa taille, se posa en douceur, presque gracieusement, sur le vieux morceau de bois. Et presque humain, il fixa la jeune sorcière d’un regard froid et cruel, à l’image de son maître, avant de tendre la patte à laquelle était attachée un rouleau de parchemin. Elle s’empressa de libérer l’animal de sa missive, plus par crainte de se faire mordre que par réelle envie de lire les mots qui y étaient écrits. Le rapace s’envola sen silence, comme il était venu, avec une majesté propre.

La petite chouette s’envola presque aussitôt, visiblement vexée par l’attitude de sa jeune maîtresse qui d’ordinaire la remerciait toujours par une caresse ou un gâteau sec, mais qui aujourd’hui ne daignait pas lui accorder son attention, lui préférant le parchemin d’un blanc immaculé. Le volatile desserra les serres et libéra ainsi le journal autrefois si précieux, le laissant s’écraser piteusement dans du porridge. Et à peine le tumulte matinal fut-il repris que la jeune femme s’éclipsa discrètement de la Grande Salle. Ce sont des doigts tremblants qui brisèrent le sceau écarlate à la tête d’épervier si reconnaissable. S’interroger sur l’expéditeur aurait été inutile, l’épervier, les armoiries et la devise familiale suffisaient à l’identifier. Le papier préalablement roulé repris docilement sa forme initiale et libéra les mots qui y étaient couchés. L’écriture était claire, nette, précise sans aucune rature ou bavure, et était en elle-même symbole d’une grande noblesse.

Les yeux clairs de la jeune Serdaigle s’aventurèrent dangereusement sur la missive et commencèrent à déchiffrer les lettres, les mots, les phrases. Elle relut le parchemin plusieurs fois, perplexe, s’attardant à chaque bout de phrase, à chaque signe de ponctuation. Les mots qui s’inscrivaient dans son esprit, les phrases qui résonnaient dans sa tête prenaient forme lors de chaque relecture. C’est comme si dans le hall de l’école de sorcellerie, une petite voix était sortie de nulle part, brisant le silence paisible pour lui murmurer cette composition au creux de l’oreille, doucereusement, perfidement. Puis, peu à peu, alors qu’elle contemplait le parchemin le regard vitreux, des éclats de voix résonnèrent au lointain signe que le début des cours commencerait bientôt. Elle plia soigneusement le vieux papier et le rangea dans la poche de son uniforme.

« Eh ! Viens ! Dépêche-toi, on va être en retard !… Tu vas bien ? Tu fais une drôle de tête. C’est recevoir du courrier qui t’as mis dans cet état ?… ça devait être important alors. »
« Non, pas tellement à dire vrai. »
« Oh… »


Non, ce n’était pas important. De toute manière, elle n’irait pas. Jamais personne n’avait défini Tenessy comme une fille courageuse, pour la simple raison qu’elle ne l’était pas. Elle n’avait ni l’envie, ni la force de se confronter à son cousin et malgré ses mots qu’il avait couché sur le papier et qui lui paraissaient presque sincères. Mais un Serpentard peut-il seulement être sincère ? Un Farwynd peut-il seulement être sincère ? Elle en doutait.

***

« Tu n’es pas ce que tu prétends être et c’est l’une de tes plus grande faiblesse. L’ensemble de ta vie ne sera que mensonge et manipulation que tu le veuilles ou non, car tu as un rang à tenir et aucun de nous ne te laisseras tenir le nom de notre famille. Nous avons bien trop travaillé au prestige de la lignée pour te laisser tout détruire, toi et ton… Nous ne parlerons plus de ça, jamais. Nos parents ont été, sont et resteront un couple exemplaire, rien de tout ceci ne s’est jamais produit et ne se produira jamais. Et ton sang est aussi…pur que le mien. Ne dis jamais le contraire à quiconque, on est les seuls à savoir, et désormais chacun portera l’autre en lui comme un secret. Ne fais confiance à personne, à partir d’aujourd’hui tu n’as plus d’ami, de famille - hormis nous, hormis moi. »

« Hormis moi. » murmura-t-elle
« Quoi ? »

Son partenaire de divination la regarda avec étonnement alors que ses mots franchirent la barrière de ses lèvres. Il observa sa camarade de dernière année avec attention avant de finalement lui lancer un simple regard réprobateur. Tenessy était dissipée, contrariée presque, confuse. Elle aurait voulu ne plus y penser, à ce parchemin, et elle aurait dû. Mais elle n’y arrivait pas, certainement car c’était la première fois qu’un membre de sa famille lui parlait ainsi, lui parlait comme à quelqu’un de bien, une égale, ce qu’elle aurait voulu être. Pourtant, elle entendant encore la voix de son frère résonner au plus profond d’elle-même, lui disant de se méfier de tout, de tout le monde, même de la famille, de cette famille.

Devait-elle y aller ?

Le jour déclinait progressivement et les derniers rayons du jour se reflétaient sur les vitres des bâtiments. Sans vraiment savoir pourquoi, elle s’aventura à l’extérieur du château et traversa le parc. Elle marqua un temps d’arrêt en voyant le rapace virevolter dans les airs avant de redescendre vers une forme qu’elle ne pouvait distinguer. Elle reprit sa marche vers la lisière de la forêt interdite, ignorant cette sensation désagréable qui naissait dans son estomac. Cet endroit ne semblait pas des plus approprié pour une « sympathique » rencontre entre cousins ? Et puis, ils ne s’étaient jamais entendus, jamais aimés, jamais compris. Alors pourquoi maintenant ? Peut-être était-ce une erreur ? Qu’importe. Il était trop tard pour faire demi-tour.
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Aerys Farwynd

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MessageSujet: Re: A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy]   A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy] Icon_minitimeSam 17 Juil - 15:57

Elle était venue finalement. Cette douce constatation plut à Aerys, et un sourire délicat orna ses lèvres le temps d'une éclaircie sur son visage froid. Son regard effleura la silhouette féminine qui s'approchait de la lisière ; se découpant sur les ombres du couchant. Même à cette distance il arrivait à reconnaître sa cousine. Sa démarche gracieuse et élégante, sa manière de s'arrêter et de rejeter sa chevelure en arrière pour observer le rapace planer...La serdaigle n'en avait peut être pas conscience , mais elle était pour son cousin un livre d'histoire ouvert. A chacun de ses pas, c'était comme si une page d'un énorme grimoire de généalogie se tournait remontant doucement les années et comblant les mètres séparant les deux branches de la famille. Elle portait dans son sang l'héritage des grandes dynasties sorcières et son visage était marqué du sceau des ancêtres. Sa mère – la tante d'Aerys – avait fait bien plus que lui léguer un nom, elle en avait fait un portrait vivant ; étrange reflet des nombreux portraits poussiéreux, abandonnés qui croupissaient dans les galeries des manoirs Farwynd ou Cooper.

Et pourtant, dans ce pont qu'elle était en train de tracer avec le passé, dans cette chaîne qui la reliait avec les branches de son arbre généalogique, il y avait des accords dissonants. Quelque chose n'allait pas...

D'un geste sec Aerys renvoya son épervier à la volière. Et le rapace libéré, quitta le gant de cuir de son dresseur, s'éleva dans les cieux sanglant du crépuscule. Petit triangle gris, bien vite avalé par les nuages.

Lentement, le jeune homme marcha à la rencontre de la jeune fille, comblant l'écart qui les séparait avec cérémonie et appréhension. Il sentait peser sur ses épaules le poids des remords et des regrets. Tellement de mesquineries, d'insultes, de querelles et de dédain avaient pu couler entre leurs deux personnalités torturés. Comment faire pour l'aborder, comment oublier ce lourd passé de haine qui avait marqué leurs existences ?

Lui d'ordinaire si sur de lui hésitait ; troublé qu'il était par la présence de sa cousine. Éduqué pour régner, briser et dominer, il sentait son système de valeur trembler jusque dans ses fondations les plus profondes. Le doute, le sentiment d'avoir commis une injustice rongeait son âme , le rendant coupable d'avoir martyrisé ce qu'il chérissait le plus : la pureté, la famille et la noblesse.

Normalement, il n'aurait jamais du écrire cette lettre et inviter la jeune fille à cet étrange entretien. Sa Mère – la ténébreuse lady Daena Farwynd – avait été catégorique : il devait s'en prendre à Tenessy. Frapper la cousine pour mieux détruire la mère, cette tante haïe pour des raisons qui échappaient à l'entendement d'Aerys. Chaque vacance, la maitresse du manoir de l'épervier demandait des comptes à son fils, l'écoutant avec délectation lui raconter les brimades qu'il avait du faire subir à l'héritière des Cooper. Très fière de lui elle l'encourageait, stimulant sa haine avant de le renvoyer à Poudlard artificiellement dressé contre une cousine qui ne lui avait jamais rien fait.

Mais aujourd'hui, il doutait du bien fondé de ses actes. Les demandes de sa mère, lui paraissaient toutes plus décousues les unes que les autres. Il sentait, et voyait avec tristesse sa génitrice s'enfoncer dans les abysses d'une folie destructrice. Prisonnière d'une démence, la poussant à commettre les pires cruautés sur son entourage. Et les années passant, il gagnait doucement en assurance et en maturité. Comme un oiseau qui s'apprête à sortir du nid, il s'entrainait déployer ses ailes et à secouer les chaînes l'enfermant dans un univers de mensonges et de violences.

Pourquoi vouloir absolument encourager les guerres entre les différentes branches de la dynastie ? Ces conflits fratricides, sapaient les derniers pouvoirs des sangs purs. Vaincus par eux même, ils laissaient aux sangs de bourbe le champs libre pour étaler leur habitudes putrides et leurs bestialité primaire. Dans ces combats, il ne pouvait y avoir que des perdants ; et derrière les coups de couteau et les maléfices que s'échangeaient les grands, l'ombre du crépuscule de la noblesse sorcière se faisait plus glacée.

Les Purs devaient chercher à s'allier. Leur seul espoir était d'offrir un front commun à la décadence promise par la masse grouillante et puante du peuple. Et en cela le soutient de l'héritière des Cooper, et l'appui promis par sa puissante famille représentaient la promesse d'un avenir placé sous le signe d'une aristocratie assurée et éternelle.

Une fois arrivé à quelques mètres de celle qui partageait une partie de son sang, il lui dit doucement en guise de salutation :


-Bonsoir Tenessy, je suis vraiment heureux que tu ais pu venir.

Hésitant, il glissa une main dans sa poche, et en ressortit un petit médaillon doré, avec lequel il se mit à jouer :

-A vrai dire, j'aurais parfaitement compris que tu refuse mon invitation.

Les mots chargé du poids terrifiant d'un passé de conflits, flottèrent entre eux le temps d'un souffle d'air, qu'il rompit en ouvrant la médaille. Cette dernière était un chef d'œuvre de raffinement antique. L'orfèvre qui l'avait exécuté était très doué, et l'or à peine patinée par le temps continuait à renvoyer les rayons du soleil avec une intensité éblouissante.

-Avant toute chose, j'aimerai te remettre ceci...C'est un petit bijou que j'ai retrouvé, dans un coffre du manoir.

A l'intérieur de l'objet, un portrait avait été artistiquement peint. Il représentait une jolie jeune fille blonde, au regard doux et mystérieux ; vêtue d'une très ancienne robe à corsage. Très digne, figée dans sa peinture, c'est à peine si elle osait cligner les yeux. Immobile dans son cadre depuis plusieurs siècles.

-Je ne sais pas qui elle est ; mais elle te ressemble énormément. On dirait deux sœurs jumelles. Surement une de tes lointaines ancêtres, du côté maternelle. Preuve que le sang ne ment jamais.

Refermant, le petit bijou, il lui tendit ; attendant qu'elle le prenne. Ses yeux sombres, perçants la dévisagèrent avec intensité :

-Ce qui est amusant, c'est votre couleur de cheveux, qui semble différer radicalement...Peut être des influences d'une autre branche qui se serait greffée à ton arbre...
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Tenessy F. Cooper

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MessageSujet: Re: A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy]   A l'ombre des dynasties [Prio Tenessy] Icon_minitimeLun 19 Juil - 0:10

Il l’attendait. Et plus elle se rapprochait, plus son cœur battait fort dans sa poitrine. Boum, boum, boum. Un rythme régulier, enivrant, entêtant. Boum, boum, boum. Le ciel se parait doucement de ses plus belles couleurs, entre clarté et obscurité, à l’image de leur rencontre ici et maintenant. Un même sang coulant dans leurs veines, mais pourtant tant de différence, d’étrangeté, de haine. Tenessy s’avança encore, un pas après l’autre, lentement comme pour être sûre de pouvoir faire demi-tour à tout moment. Elle regarda fixement l’ombre au lointain, encadrée par la grandeur des arbres environnants, se dessiner face à elle. Les contours se formaient, les traits s’affinaient, s’affirmaient. Il l’attendait et autant il semblait calme et sûr de lui, autant elle sentait le trouble monter en elle. La peur même, celle de ne pas être à la hauteur.

Toujours prétendre et faire semblant. Elle avait cette impression particulière de n’être qu’une pièce sur un échiquier. Mois après mois, elle suivait les indications familiales : quoi faire, que dire, où aller, à qui parler. Sans jamais se demander pourquoi, c’est la manière dont elle avait été élevée. On ne pose pas de questions chez les aristocrates, on s’exécute, on obéit. Peu importe les sentiments, les envies, les plaisirs. La naissance d’un enfant n’est pas une joie, un bonheur ou l’aboutissement de l’amour entre deux personnes comme dans toute autre famille, mais une obligation pour assurer la pérennité de la lignée. Les relations y sont très différentes, on n’appelle pas sa mère « Maman », on se contentera de lui adresser un « Mère » à la fois formel et respectueux et on acceptera sans mal que ces adultes si lointains, ces parents, guident nos pas et nous imposent le chemin à suivre.


« Pourquoi est-ce qu’il me hait tant ? »
« Ne t’occupe pas de cela, tu as mieux à faire. »
« Mère, je… qu’est-ce que tu as fait pour les contrarier ?! »
« Je te pris de ne pas me parler ainsi jeune fille, tu n’as pas à me tutoyer ! Et ne m’accuse pas s’en savoir. »
« Et comment pourrais-je savoir, Mère ? Aucun de vous ne me considère comme étant un membre de cette famille. Vous n’avez même pas daignez m’informer sur l’existence de votre sœur et de sa famille avant mon entrée à Poudlard. J’ai des cousins que je ne connais pas et un qui prend plaisir à me persécuter, et je devrais me taire ? C’est ce que vous me conseillez ? »
« Exactement. Les Farwynd sont peut-être des membres de notre famille et si nos idées sont les mêmes, nos moyens d’actions diffèrent radicalement. Ne les approche pas, ils sont dangereux, surtout pour toi. »
« Je ne peux pas, je ne peux plus. Vous m’enseignez des valeurs, cette idée de pureté, de noblesse, mais…vous savez bien que je m’essaie vraiment à vous plaire Mère, mais comment pourrais-je adhérer à votre cause, comment pourrais-je haïr des personne qui me ressemblent tant ? Je ne suis pas comme vous, vous m’avez fait imparfaite et je devrais supporter le poids de vos erreurs ? C’est impossible. »
« Quand arrêteras-tu de parler de cela ? Personne ne le saura jamais, tu feras un bon mariage et cette page de notre histoire sera définitivement tournée. »
« Excusez-moi Mère, mais je ne suivrais pas vos plans, je ne ferais jamais parti de ces sorciers qui… »
« Tu feras ce que l’on te dit, il n’y a pas de discussion possible. Et réfléchies un peu, que pourrais-tu faire d’autre ? Retourner sur l’île de ton père ? Il se fait vieux et il ne sera pas éternel contrairement à notre lignée. Tu peux partir si tu veux, mais tu reviendras à un moment ou un autre sache-le. Et maintenant cesse de m’importuner avec tes inepties, je n’ai pas de temps à perdre ! »


Ce jour là, Tenessy avait vu sa mère différemment. Elle avait ignoré la blondeur vieillissante de sa mère et la douceur de ses traits pour ne voir plus qu’en elle une manipulatrice au service de cette race qu’elle avait trahi sans vergogne. Elle était peut-être la sang-mêlée, mais sa mère était bien plus coupable qu’elle. Et si elle s’était comportée de manière similaire avec la famille de sa tante, elle comprenait assez aisément que de vieilles rancœurs séjournent encore dans l’esprit des Farwynd. Et de son cousin. Lui ou elle, ils n’étaient que des marionnettes dans les mains de leurs pas, sauf que désormais, ils avaient leurs propres combats à mener et le premier commençait ici. Mais serait-elle, seraient-ils, capables de faire fi de ces années passées à se détester ?

Elle observa à son tour son cousin à mesure qu’il approchait à sa rencontre. D’un coup, le fossé qu’ils avaient creusé entre eux était comblé. Les deux jeunes gens se faisaient face pour la première fois depuis longtemps. Ils étaient proches, peut-être trop. Un trop gros changement, trop brutal. Il avait cette apparence fière qu’elle avait connu chez son frère et ce même regard froid et inexpressif. Un regard oppressant, désagréable.


« Bonsoir Tenessy, je suis vraiment heureux que tu ais pu venir. »
« Bonsoir Aerys. »
« A vrai dire, j'aurais parfaitement compris que tu refuse mon invitation. »


A vrai dire, elle aurait dû. Elle écouta patiemment les mots de son cousin car s’ils avaient bien un point commun c’était celui de ne jamais rien dire d’inutile.

« Avant toute chose, j'aimerai te remettre ceci...C'est un petit bijou que j'ai retrouvé, dans un coffre du manoir. Je ne sais pas qui elle est ; mais elle te ressemble énormément. On dirait deux sœurs jumelles. Surement une de tes lointaines ancêtres, du côté maternelle. Preuve que le sang ne ment jamais. »

Elle saisit la chaine du médaillon entre ses doigts et fit glisser la médaille ouverte dans la paume de son autre main. Doré finement et avec précaution, le bijou brillait encore de son digne éclat et renvoyait les derniers rayons du soleil couchant se perdre dans le ciel alors qu’elle le faisait bouger entre ses doigts. Elle, qui avait toujours préféré l’argent, moins ostentatoire, devait admettre que l’objet était d’un raffinement rare. Son regard s’attarda sur la jeune femme peinte à l’intérieur. Elle avait toutes deux les mêmes yeux clairs, la même peau pâle et malgré les quelques craquelures de l’ancienne peinture les traits semblaient identique. Elle ne connaissait que très peu les membres de sa famille et ses ancêtres et était incapable de mettre un nom sur le portrait. Elle ne put s’empêcher de souligner intérieurement la grâce et la noblesse qui émanait du personnage. Elle referma la médaille et esquissa un petit sourire. Elle leva des yeux interrogateurs sur Aerys, étonnée par un tel présent. Elle s’apprêtait à le remercier lorsqu’il prit de nouveau la parole :

« Ce qui est amusant, c'est votre couleur de cheveux, qui semble différer radicalement...Peut être des influences d'une autre branche qui se serait greffée à ton arbre... »

Aussitôt, Tenessy perdit le sourire qui s’était installé sur ses lèvres. Alors, c’était là qu’il voulait en venir. Ce n’était pas une trêve qu’il voulait lui proposer, mais l’ouverture des hostilités. Elle pinça ses lèvres l’une contre l’autre et resserra sa prise sur l’objet doré. Elle baissa les yeux et secoua la tête, déçue. Qu’avait-elle encore imaginé ? C’était donc là son seul plaisir ? La tourmenter encore et toujours, jouer avec ses nerfs et attendre qu’elle soit incapable de soutenir la pression, telle une ombre perfide qui la guetterait à chaque moment de faiblesse.

« Nous n'avons pas le même genre d'humour cher cousin et tu devrais savoir, Aerys, que la rousseur est le fait d’une mutation génétique totalement aléatoire. Certes ce gène peut être transmis, mais ce n’est pas mon cas. Et tu l’as dit toi-même le sang ne ment pas, quelque soit la couleur de cheveux. Je sais qui je suis et je n’ai pas à m’en justifier devant toi. »

Elle lui tendit le médaillon en retour.

« Je n’aime pas les cadeaux empoisonnés. Si ce médaillon est si précieux, il n'a rien à faire entre mes mains, non ? »

Elle arqua un sourcil, attendant un approbation ou un dénis.

« Tu as quelque chose d’autre à me dire ? Je ne suis pas venue pour répondre à tes insinuations. »
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