[hj: suite de: >> Cliquez là<<]

Harry ne savait même plus s'il avait fait exprès ou pas eut le choix, cependant le résultat était là, unique et sans appel... Le Survivant retrouvait le chemin de Poudlard pour essayer de trouver des indices sur la mort de Horace Slughorn, comme les informations étaient très peu nombreuses, le meilleur moyen était de reconstruire les étapes les plus importantes de sa vie, découvrir ses anciens contacts, comme lorsqu'il était professeur à Poudlard. Le problème était que le vieil enseignant pouvait avoir énormément d'ennemis: des élèves de maintenant ou d'avant-l'époque précédente pendant laquelle il avait été professeur, avant de faire une pause puis de reprendre pendant la 6 ème année de Harry.- furieux de ne pas être vus par cet homme bedonnant qui n'avait d'yeux que pour l'élite sorcière, ne se préoccupant pas du statut de sang-un moindre mal déjà. On pouvait écarter la piste d'un pro-moldu dégénéré.- mais du talent ou du nom de la personne, de ses contacts dans le grand monde... Oui certains seraient bien capables de tuer pour ça, dégoûtés de ne pas exister aux yeux de celui qui était important pour eux.

Le jeune sorcier comprenait cela désormais, car c'était presque ce qu'il avait envie de faire, très jaloux du fait que James l'ait envoyé balader et n'ait jamais cherché à le recontacter pour s'excuser, ou au moins s'expliquer. Mettant sa fierté de côté en même temps que l'enquête pour le moment, l'Auror arpenta les couloirs, répondant aux saluts admiratifs de quelques élèves mais sans s'attarder... Longtemps, l'Animagus chercha, une sonnerie le fit sursauter au loin, prit dans ses pensées, il avait oublié le son de la délivrance, la fin des cours... Ses yeux verts s'arrêtèrent sur quelques passages secrets qu'il n'ouvrit pas mais il restait certain que ceux-ci existaient encore! En trois ans, le château retapé après la guerre n'avait pas changé, il ne semblait même pas avoir subi de bataille en son sein tant les traces de la dernière grande guerre avaient été bien camouflés. Cependant le Survivant se rappelait de tout! De chaque dalle ayant porté ses pieds lorsqu'il reculait sous les assauts, enfin bref... Beaucoup de choses revenaient à sa mémoire, dont ces moments bénis entre amis au coin du feu, on lui avait permis de revoir la salle commune de Gryffondor... Mais cela ne lui avait pas fait de bien contrairement à ce qu'il pensait, juste blessé un peu plus, le sorcier ressortit et se remit en quête de celui qui avait su faire battre son coeur pendant deux longues années sans qu'il ne s'en rende compte, puis déchaîner ce dernier lors de leur dernière rencontre avant de le déchirer brutalement. Comme son amour pour James avait été révélé par leur lien « animal », le jeune homme eut l'idée de laisser l'instinct du loup le submerger, ce dernier guidant son propriétaire jusqu'à la salle des trophées et, couplé à son expérience d'Auror, d'attendre sa « proie » dans ce lieu stratégique! Lorsque l'enseignant fit son apparition, le Survivant le poussa sans trop savoir ce qu'il faisait à l'intérieur et verrouilla la porte, appuyé contre celle-ci et reprenant son souffle. Ses yeux se posèrent sur la coupe lointaine de son père, il ne pouvait pas lire mais savait que c'était celle de son géniteur, tout comme pour les siennes affichées contre son gré: « plus jeune attrapeur depuis un siècle » et « meilleur attrapeur de son époque » plus une médaille « déclaré héros national d'Angleterre »... A quoi lui servaient tous ces titres en cet instant? A rien! Ses paroles peut-être, alors il s'adressa à James...

-Salut James. Je suis venu ici pour Slughorn, mais la dernière fois quand tu es parti, tu as dis: « si tu passes à Poudlard, nous pourrons nous revoir... » Je t'ai dis que nous n'avions plus rien à nous dire mais j'ai changé d'avis.-Son regard flamboyait d'envie et de sincérité, jamais le Survivant n'avait paru aussi extraverti, près à faire part de ses émotions.- tu me manques trop... Je tiens à toi, vraiment! Si tu veux, on jouera à tes règles, on suivra ce que tu dictes-c'était un gros sacrifice que celui-ci.- Tu m'as dis « je crois que je suis en train de tomber amoureux » dans ce lit poussiéreux là-bas, alors laisse-moi une chance! Mon intention était bonne, je n'y ferai plus référence et l'on fera selon tes lois... Mais ne m'abandonne pas! Tu... Tu ne peux pas! James...

Les yeux du jeune homme se fermèrent à demi, irradiant d'une lumière triste mais déterminé. Cette fois il était fort, décidé et prêt à beaucoup de choses pour reconquérir celui qu'il n'avait eut qu'une petite demi-heure en sa « possession », assez cependant pour se sentir enfin apte à former un couple, à s'essayer à cette vie à deux... Et ne plus vivre sans! Peut-être était-ce juste le première amour, un effet de coup de foudre qui se dissiperait si abandonné, mais pour le moment Harry avait l'impression de ne pas pouvoir survivre, si après tous ses compromis, tout ce qu'il avait dit, James ne lui donnait pas une chance. Chose que même ses amis n'avaient jamais fait pour lui, attendant implicitement du Survivant qu'il soit toujours parfait et fort.

-Si tu veux, je peux répondre à tes questions aussi...

Son ton était calme cette fois, pas de suppliques comme dans la cabane, juste neutre quoique sincère. Comme s'il avait pris conscience de tous ces risques et les acceptaient, de toutes ces questions qui pouvaient fuser aussi... Oui, pourquoi cette maladresse avec les autres? Cette peur terrible d'abandon et cette instabilité. L'ex Gryffondor était prêt à tout conter, mêmes ses secrets les plus intimes. Ça lui faisait peur d'un côté, lui qui n'avait jamais rien dévoilé mais bon... Il était prêt à ce sacrifice aussi.

-Mais qu'est-ce que tu as avec ça? Je ne vois pas où est le mal... Où est-il écrit que notre relation est interdite? Je suis Auror, pas prêtre, comme si tu pouvais perdre ta place d'enseignant... Pfft, ce n'est pas comme si j'étais hors-la-loi, bien au contraire! Tu crois que c'est facile d'accepter ça pour moi? Que je n'aime pas celle que j'aurais dû aimer. Mais je n'en ai plus rien à faire maintenant... Quant au fait que tu as quelqu'un, tu mens... Comme tu respires! Je suis Auror, et je retiens tout des aveux des autres... Tu pleurais en disant que ta fiancée t'avais quitté, et ça, ce n'était pas du mensonge! Tu t'es même servi de ça pour me montrer à quel point je ne comprenais pas ta solitude!

Démontant les arguments de son cher et -pas vraiment-tendre, le jeune homme eut un sourire de vainqueur, un peu à la James Potter. Il n'était pas dit que l'on puisse rouler l'Animagus comme ça, pour son simple plaisir. Ce dernier avait changé, son côté Serpentard ressortait plus, et s'il demeurait le gentil garçon noble que l'on connaissait, lorsque l'on se moquait de lui, il ne baissait plus la tête, ripostant avec acidité ou refusant quelque chose s'il estimait qu'on se servait de sa personne... Exactement comme Dumbledore l'avait fait, l'avait utilisé comme une arme, James s'était servi de lui pour satisfaire ses désirs physiques, mais Harry ne comptait pas être jeté de la sorte, il comprenait désormais que ses seuls mots de l'autre fois n'étaient pas l'unique problème, autre chose se cachait dessous, il y avait strangulot sous roche. Si l'Auror n'avait pas prononcé ces mots là, dans la cabane, d'autres auraient mit l'enseignant dans une fureur noire, c'était juste une excuse...

Lorsque son aîné le menaça, lui-même sortit sa baguette à une vitesse laissant apprécier ce pourquoi il avait été nommé directeur du bureau des Aurors. Parfois, le jeune homme se trompait dans les dossiers, se perdait dans les stratégies, mais en pratique il était l'un des meilleurs qui soient... Son lien avec Voldemort n'avait rien eut de hasardeux et la nature l'avait fait naître avec un puissant lien de connexion avec la Force magie, laquelle avait diminué pendant 10 ans, dormant dans le fond du corps d'un petit garçon malade physiquement, toujours affamé sans parler du traumatisme psychologique. Ensuite il n'avait fait qu'augmenté, exploité à fond, entraîné par l'habitude de faire la guerre pendant la deuxième moitié de sa vie. 10 ans que Harry travaillait ses sortilèges et se rapprochait de ses capacités magiques, les renforçant par exemple avec l'acquisition du don d'Animagus, lequel avait été voulu au contraire de celui de Fourchelang, entrant en conflit avec le premier; car oui le loup n'aimait pas les serpents, ce qui générait parfois quelques problèmes internes mais bon... Pour l'instant l'Auror était en pleine possession de ses moyens, un sourire moqueur bordant ses lèvres.

-Vraiment? Je crois que de nous deux, c'est moi qui gagnerait un éventuel combat cher professeur.

Le loup-garou devait avoir des réflexes liés à sa lycanthropie, mais la différence résidait dans le fait que Harry avait travaillé pour avoir son don, il avait dominé le loup, c'était lui qui commandait, tandis que James n'avait pas voulu de cette morsure, il combattait non pas avec, mais contre ce monstre. L'unique personne qui avait fusionné avec la lycanthropie était le tristement célèbre Greyback et cela ne lui avait pas vraiment réussi. En tout cas, Harry pouvait paraître bien prétentieux de dire cela, mais James l'énervait à mentir ainsi, à sa propre personne ou à lui-même, c'était vraiment pesant comme situation et très déplaisant! Si l'enseignant ne voulait plus de lui car l'ex Gryffondor ne lui plaisait pas, soit, Harry aurait quitté les lieux, triste mais abandonnant l'idée puisqu'il ne pouvait lutter contre le non-désir, mais là; James suintait de désir pour lui, il se retenait pour Merlin sait quelle raison, comme un masochiste aime se faire souffrir... C'était exactement pareil ou presque et c'était d'un ridicule vraiment...

-Tu as connu la guerre... et bien d'autres choses, alors maintenant, tu vas me faire croire que tu as peur... De ça? D'un bonheur qui t'attend peut-être, de la fin de la solitude? Tu es vraiment ridicule!

Et pourtant Harry s'accrochait encore à ce minable qu'il jugeait trop compliqué dans sa tête, à moitié déphasé avec ce monde, s'approchant de lui le sorcier l'enlaça fortement et l'embrassa sans façons sur les lèvres. Il s'était fait à l'idée et franchement, tant pis pour Ginny... Le sorcier ne voulait pas d'elle et lui l'avait fait comprendre-sans lui donner toutes les raisons, juste son odieux caractère de mère possessive et jalouse ainsi que d'épouse aigrie par les secrets de son mari..- n'avait-il pas le droit de vivre sa vie sans que l'on ne lui la trace pour lui? Il avait décidé, même si c'était dur d'assumer son homosexualité, et si ses amis trouvaient quelque chose à redire le jour où le jeune Animagus leur ferait ses aveux, alors, ce n'étaient pas de vrais amis. Oui Harry était un peu totalitaire dans ses décisions, mais il avait été habitué à devoir trancher pendant la guerre, pas à faire dans la demi-mesure ou la délicatesse.

-Ne me dis pas que tu veux vraiment te battre...

Acheva L'Auror avec un sourire amusé au coin des lèvres en se détachant de lui. Si James appelait au secours c'était vraiment un lâche... Et puis, qui entre le petit enseignant et le célèbre héros national croirait-on? La réponse semblait évidente! Le ministère avait assez souvent accusé Harry à tort pour se permettre de le toucher encore une fois ou de l'avoir contre son dos. La population aimait le Survivant, discret, efficace et humble, le perdre serait une bonne grosse partie des voix en moins pour ses prochaines élections. Car oui, Harry fonctionnait un peu comme ça aussi maintenant, se servant parfois de son nom, parce qu'il estimait pouvoir profiter de la connerie des autres qui avaient fait de lui un "presque dieu" pour arriver à ses fins... Pas souvent évidemment, ce n'était pas un dictateur! Mais cette fois, James l'énervait tellement qu'il n'hésiterait pas. Leur passion était violente, animale et sincère à la fois, alors l'ex Gryffondor ne ferait pas dans la demi mesure si son âme soeur le rejetait, cette fois-ci, il se vengerait au lieu de se laisser faire sans bruit comme toujours...Si le loup-garou ne lui avait pas donné de faux espoirs en lui disant qu'il était tombé amoureux ou autres tendresses, peut-être n'en serait-il pas là. Mais c'était fait, et l'Auror voulait sa part de bonheur promise et due. Il voulait que James cesse de se mentir, de se retenir avec ses petites excuses débiles qu'il réfutait les unes après les autres.

James reçut le même traitement que son compagnon, il atterrit contre le mur à cause d’un flipendo lancé par son amant. Tiens tiens alors monsieur Harry Potter était d’humeur revancharde ? L’enseignant se leva et resta silencieux. Il se contenta d’observer le chef des aurors qui venaient d’ouvrir les trois premiers boutons de sa chemise.

*Tu dois rester concentré…*

« Harry tu me fais ch*** maintenant. Tu ne comprends donc pas ? Peut-être que pour toi le mot impossible ne veut rien dire mais pour moi il a du sens. Tu es doué en bataille et pour avoir survécu à Tu-Sais-Qui mais en histoire de cœur tu es novice. Tu n’as donc pas conscience des risques que nous prenons ! »

James était énervé. Il n’avait pas le droit d’avoir une aussi belle relation, il se l’était interdit le jour où il avait compris qu’il serait cantonné à devenir une bête féroce et meurtrière à chaque pleine lune. Ce qui s’était passé dans la cabane hurlante avant la rentrée, ça avait été une faiblesse de l’enseignant qui ne voulait pas retomber à nouveau dans le simple désir de chair sans chercher à réfléchir. Harry ne savait pas ce que c’était que d’être en couple avec un loup-garou. Au bout d’un moment il se lasserait de toutes les précautions indispensables pour assurer sa sécurité et il le quitterait. L’enseignant s’était depuis longtemps forgé une solide carapace qu’il ne casserait pas aujourd’hui.

Mais Harry insistait. Il parlait du regard des autres et du fait que seul le regard des amis était important. James eut un rictus.

« Où sont-ils moi mes amis ?… Je n’en ai plus. Harry ça ne peut fonctionner nous deux. »

Il inspira profondément. Si seulement il avait pris un autre chemin plutôt que de venir se réfugier dans la cabane hurlante les choses seraient surement plus faciles aujourd’hui. En fait James était coincé entre la peur de faire mal à Harry, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur du dégout des autres en apprenant sa relation, la peur de se retrouver à la rue et de dépendre du Survivant, la peur de le faire souffrir indirectement car une telle liaison salirait l’image de l’auror.

Non, à cause de tout cela il ne pouvait rester avec Harry. D’ailleurs celui-ci n’avait pas l’air de vouloir le comprendre. James fut alors rapide, il fit jaillir des cordes de sa baguette qui vinrent s’attacher tout autour du Survivant, le privant de sa liberté de mouvement. James ramassa la baguette magique de ce dernier et la fit rouler plus loin dans la pièce. Il s’accroupit alors à la hauteur de Harry, cloué au sol désormais.

« Puisque tu ne veux pas comprendre je n’ai pas le choix. Tu m’y as obligé Harry, j’espère que tu me pardonneras un jour lorsque tu auras rejoins tes parents. »

Il fouilla dans sa poche et en tira une fiole qu’il montra au Survivant.

« Cette potion est l’équivalent du sortilège oubliettes. Trois gouttes font sufir à te faire oublier tous tes souvenirs. Je simulerais ensuite un accident qui t’aura fait perdre la mémoire. C’est malheureux mais crois-moi c’est mieux ainsi pour nous deux. Nous sommes condamnés à souffrir, alors souffrons. »

Devant l’air de son ancien patron il ajouta :

« Ne t’en fais pas. Une fois que j’aurais simulé ton accident je boirais le contenu de la fiole que j’ai dans mon autre poche. C’est un poison qui me tuera dans les cinq prochaines minutes et qui me permettra ainsi de ne pas vivre avec le souvenir de l’acte horrible que je vais commettre. »

James tira Harry vers lui et l’embrassa avec force. Il le repoussa ensuite légèrement et lui pinça le nez pour le forcer à ouvrir la bouche, cherchant de sa main droite la potion qui lui ferait tout oublier.

Décidément, le jeune homme ne cessait de se laisser surprendre et ça n'allait pas du tout cette histoire! De quel droit l'attachait-on de la sorte? Harry était un être libre, ayant déjà suffisamment dû se battre pour ce droit pour que l'on se permette de lui le retirer. Ses yeux verts se levèrent vers le loup-garou, enragés, brûlants et magnifiques mais inquiétants dans leur colère. Cette couleur si pure, si rare héritée de sa mère renforçait les cris silencieux de l'Auror qui se sentait profondément humilié. Lorsque James parla de nouveau, le sorcier laissa tomber son air colérique pour ouvrir des yeux ronds... Mais ce type était un grand malade en fait! La haine surgit dans l'esprit du Survivant. Il était attaché comme au cimetière ou Voldemort croyait disposer de sa vie comme bon lui semblait.

-Alors tu appelles ça "tomber amoureux" toi? Tu veux me priver de ma vie, ne crois-tu pas que j'en ai assez vu? En fait tu ne te sacrifies pas pour moi comme je le pensais... Pas parce que tu te sens coupable, mais pour toi! Pour améliorer tes conditions de minable, régler tes problèmes.

Cracha l'Auror avec une rage implacable. Il ne voulait pas finir comme Lockart et il essaya de se détacher avec une brutalité assez impressionnante à s'en faire saigner les poignets. En fait, plus que la rage maintenant, la peur l'envahissait mais cette dernière n'était pas visible; occultée par sa déception: abandon et trahison.

-T'es un grand malade en fait! Parle pour toi c******d Moi je ne veux pas être condamné à souffrir.

Le jeune sorcier inspira un bon coup quand James lui avait bouché le nez afin de garder un peu d'air le plus longtemps possible. Dans sa panique intérieure le Survivant avait trouvé un moyen de s'en sortir, son instinct l'ayant mené dans ce traquenard allait l'en sortir, sans grande peine, en effet, comme il luttait pour sa liberté, le grand loup noir n'était jamais loin. La main de James pinçait désormais une touffe de poils aussi noirs que l'ébène, deux oreilles rondes jaillirent de la chevelure de Harry alors que ses mains blessées par les cordes devenaient des pattes serties de longues griffes. Sa mâchoire claqua dans le vide à peine transformée et il baissa le cou presque à s'en rompre les vertèbre pour se saisir du lien et tirer dessus, le tranchant net et libérant ses membres en "implosant" littéralement, jaillissant comme un diable bondit hors de sa boîte. Ses yeux demeurés verts mais légèrement plus obliques luisaient d'une sauvagerie animale, il bondit littéralement, ne renversant aucune coupe mais pas parce qu'il y avait fait attention, se fichant des dégâts causés, juste par hasard. Il frôla James et essaya de le mordre à l'épaule! Il lui sembla que ses dents s'étaient refermées sur lui mais dans le feu de l'action le sorcier n'en était pas sûr [hj: comme ça à toi de voir si tu es touché ou pas.]. Atterrissant à l'autre bout de la pièce il redevint humain rapidement, s'étant entraîné de longues heures pour obtenir cette coordination, ses doigts se refermèrent sur sa baguette magique alors que son esprit se demandait comment personne n'avait pu remarqué ce qui se tramait ici! Remarque les élèves ne venaient pas trop en ces lieux et la porte était bien épaisse... Peu importe, se retournant vers James, l'Auror reprit.

-Tu... Tu as voulu faire pire que de me tuer! Tu veux me rendre fantomatique comme les Londubat, de quel droit? Tu es un monstre, oui tu as raison, tu es une saloperie de monstre! Pas parce que tu es loup-garou, non ça c'est ton bon côté même... C'est l'humain qui n'est qu'un égoïste qui aime torturer les autres! Mais qu'est-ce que tu fiches à ce post si tu perds tes moyens pour une simple histoire de coeur? Tu es vraiment un beau taré!

Le sorcier ne voulait plus du tout aguicher son compagnon, pour lui, la limite était atteinte, on en était à une tentative d'empoisonnement quand même! Séquestration et torture, Il enserra ses poignets pour les frotter car la douleur était présente, quelques gouttes carmin s'échappèrent, tombant sur le sol. Là où gisaient les cordes, Harry pouvait voir quelques touffes de poils noirs appartenant à son animagus qui s'était débattu comme un beau diable. Un monstre de sauvagerie, un loup libre, magnifique mais tellement dangereux! Un véritable contraste avec le bel animal qui soufflait, confiant dans le cou de son amoureux lors de leur rencontre dans la cabane.

-Donne-moi ces potions, elles sont interdites à la possession personnelle... Comment se fait-il que tu te ballades toujours avec ? Il y a d'autres moyens de se défendre! Mais en fait ça t'amuses, tu as tout prémédité, si ce n'était pas moi ce serait quelqu'un d'autre. C'est tellement drôle de détruite la vie de quelqu'un pour ses propres arrangements. Je ne sais pas si tu te rends compte de jusque où tu es allé pour une histoire comme ça... Je ne t'aurais pas violé et je n'aurais pas non plus insisté pendant des mois! Tu n'es pas si irrésistible que ça tu sais -Faux mais bon, inutile de le dire à ce narcissique qui devait croire qu'il portait tous les malheurs du monde pour se permettre cet acte qu'il avait voulu faire. -Donne-moi ces fioles, ensuite dégage, je ne veux plus jamais entendre parler de toi. Mais sache qu'à la moindre incartade, le moindre bleu sur un gosse, tu m'auras sur ton dos et là tu pourras vraiment dire que tu vis l'enfer!

Était-ce bien raisonnable de laisser cet énergumène dans la liberté? pourquoi lui laisser une chance? Pas par pitié en tout cas, juste que Harry espérait que cette attitude n'était dû qu'à sa présence à lui, c'était dangereux de penser ainsi et de ne pas prendre de précautions... Mais la mise à pied prendrait du temps et inciterait l'Auror à parler de tout au tribunal y compris leur histoire courte mais intense, et tout ça l'épuisait d'avance. espérons seulement qu'un gosse ne payerait pas son manque de professionnalisme. Mais là il n'avait franchement pas la force d'appeler les autorités ou d'arrêter le loup-garou. Là il voulait juste les deux produits dangereux et s'en aller. Très chagriné, peut-être encore plus effrayé et triste qu'en colère par ailleurs. Cette fois le sorcier était prêt à se battre et ne se laisserait plus surprendre! Il était aussi concentré que lors des missions, c'était un combat pour sa vie, ou plutôt la conservation de sa mémoire, si mauvais soient-ils, ses souvenirs faisaient partie de son histoire et Harry ne pouvait la renier.

-Mais arrête de croire que tu es l'être le plus persécuté du monde bon sang! Il y a des gosses malades, affamés, orphelins, maltraités... Alors arrête! Toi au moins tu marches même en étant un loup-garou, pense à ceux qui ont une pathologie contagieuse et qui sont rongés par cette dernière tous les jours... Eux ils ne peuvent voir personne, où séparés par une bulle, enfermés alors qu'ils sont innocents... Ben même eux ils se bougent... Ils ne se morfondent pas dans leur coin... Toi c'est une fois par mois, c'est un problème énorme mais tu fais tout pour l'augmenter aussi! Et ne vas pas dire comme l'autre fois que je peux dire ça facilement. Moi la vie de petit héros rêvé, laisse moi rire, tu ne connais pas mon enfance, et crois moi... J'en ai vu beaucoup, alors arrête de jouer les persécutés pour faire ensuite office de bourreau. Le monstre c'est pas le loup-garou, c'est toi qui le devient tout seul comme un grand.

Mais au fait pourquoi s'épuiser à essayer de raisonner ce malade mental? Essayant de bien viser et d'être rapide, le Survivant lança un sort pour attraper les poisons.

-Experlliarmus!

De suite après, doué pour ce genre d'enchaînement, sans même savoir s'il avait réussi [HJ: pareil, pour ne pas te jouer.] le Survivant lança un...

-Accio potions!

On verrait bien si ça fonctionnait dans une seconde ou deux.