[Intrigue] Si le loup y était, il te mangerait...

C’est drôle, parfois, comme il peut nous arriver des choses à peine croyables, et que personne ne remarque pourtant. Ce jour là serait sans doute l’un des plus marquants de la vite de la jeune gryffondor, et pourtant, c’était à peine si elle pouvait s’en souvenir à l’heure actuelle. Comment quelque chose qui peut bouleverser à ce point une vie peut se produire d’une façon si étrange, en laissant si peu de traces dans l’esprit de la principale concernée... Et comment cela avait-il pu se produire. Oh bien sûr, Jane connaissait en partie la réponse à cette question, si elle avait eu plus d’amis à Poudlard, si elle n’avait pas réussi à se faire détester de la moitié des élèves de l’école, et à décider d’ignorer une grande partie de l’autre, peut-être que quelqu’un se serait alarmé un peu plus tôt de l’état étrange dans lequel elle se trouvait, peut-être que quelqu‘un l‘aurait retenu au bon moment, et que cette histoire étrange aurait eu un dénouement plus simple et moins douloureux. Peut-être... Mais les rares personnes à avoir remarqué que Jane avait un comportement inhabituel s’étaient contenté de l’ignorer, pensant que c’était encore un de ses jeux de gamine capricieuse, et qu’elle ferait mieux d’évoluer. Comment leur en vouloir? Sauf que pour une fois, Jane ne jouait pas, quelqu’un jouait avec elle.

Quand est-ce que ça avait commencé exactement? Elle n’était plus capable de s’en souvenir, elle se rappellerait distinctement avoir passé une de ces journées de cours qu’il vaut mieux oublier rapidement (comme toute autre journée de cours qui se respecte) car ces journées n’ont en soi jamais rien de palpitantes (sauf en quelques moments de grâce malheureusement trop peu courants), elle se souvenait d’avoir pris son dîner, d’avoir passé un peu de temps dans la salle commune à jouer aux cartes explosives avec un sinistre inconnu (qui finit par se prendre le jeu de carte en pleine figure, parce que Jane n’avait définitivement aucune patience)., d’être montée dans son dortoir.. Oui, la journée avait commencé terriblement normalement, comment se douter de la tournure qu’elle ne tarderait pas à prendre. On se lève le matin, avec la sensation que cette journée va nous conforter dans cette routine parfois rassurante, parfois exaspérante, puis finalement, on découvre de soi et du monde des choses que l’on aurait jamais soupçonné. Et Jane, et sa mentalité qui l’incitait à prononcer des sentences idiotes du genre « ça n’arrive qu’aux autres » aura vite fait de déchanter. En, effet, elle se souvenait de sa journée... Mais ce fut quand la nuit commença à tomber que ses souvenirs se firent plus flous et moins nombreux, et que les choses se compliquent, le reste ne sera dans son esprit qu’un souvenir un peu vague, comme un mauvais rêve, de surcroit un peu flou qu’elle aurait vite fait de refouler dans son inconscient.

Elle avait enfilé sa chemise de nuit rose pâle, avait tiré la couverture à elle, prête à s’endormir, puis elle s’était interrompu aussi sec dans son mouvement. Le regard un peu vide, mais l’air déterminé, elle s’était relevé aussitôt, sous le regard agacé de quelques unes de ses camarades de chambre, qui avait déjà trouvé le sommeil depuis une bonne heure. Pour une fois, ce n’était pas l’une de ses farces puériles tendant à empêcher ses camarades de dormir, elle se sentait étrangement faible, molle et flexible comme de la pâte à modeler, une voix, un chant étrange, comme un ordre implicite, sévère et rassurant à la fois, résonnait à son oreille, et semblait guider le moindre de ses pas. Elle ignorait où elle allait, elle y allait, c’est tout, et dans le peu d’esprit qu’il lui restait à ce moment là, il lui semblait que c’était la meilleure chose à faire, l’unique chose à faire, comme un besoin vital de mettre chacun de ses pieds l’un devant l’autre, et d’avancer encore et encore vers une destination qu’elle ne découvrait qu’à mesure que ses pieds, la voix étrange ou elle ne savait quoi d’autre venait en décider à sa place. Le comble pour quelqu’un qui ne cesse de proclamer haut et fort son indépendance et son autonomie, elle était devenu le pantin docile de... de quoi exactement? De qui? Ce n’étaient pas des questions qu’elle se posait. Elle ne réfléchissait plus, dans ce moment là, son esprit était comme paralysé, orienté vers un seul et unique objectif : aller là où elle devait aller, où que ce soit.

Elle quitta donc la salle commune, vêtue de sa simple chemise de nuit, pieds nus et l’air passablement zombifié, et personne ne vint l’arrêter. Ce n’était pas une erreur de leur part, mais la plupart d’entre eux connaissaient Jane et sa facilité à faire des blagues vraiment débiles, alors, ils la laissèrent faire sans s’alarmer, certains même, riant de l’attitude de cette gamine, qui avait décidément du mal à mûrir. Elle descendit les escaliers, d’un pas lent et tranquille, se prit un ou deux débris d’une bouteille écrasée que les elfes de maison n’avaient pas encore eu le temps de ramasser sur le pied, mais son esprit immobile ne lui fit rien ressentir, en dépit des quelques gouttes de sang qui glissaient entre ses doigts de pied. Elle continua sa progression étrange encore et encore, jusqu’à sortir dans le parc, ses pieds s’appuyant sur l’herbe humide de cette journée pluvieuse. Le sol grouillait sans doute de limaces. Eurk. Elle qui détestait ça. En temps normal, elle aurait certainement été assez horrifiée à l’idée de se balader pieds nus dans l’herbe détrempée. En temps normal. Elle continua de marcher, encore et encore jusqu’à pénétrer dans la forêt. ça la titillait depuis sa première année à Poudlard, elle avait toujours voulu faire un tour dans cette forêt, d’autant plus qu’elle était interdite, mais quelque chose (sa raison... ou sa trouille, sans doute) l’avait toujours retenu de mettre ses projets à exécution. Elle ne se serait jamais douté que lorsqu’elle mettrait son premier pied dans la forêt, ce serait dans cet espèce d’état second et comateux. Seul avantage à cela? Au moins, si elle se retrouvait face à une quelconque bête sauvage, c’est à peine si elle s’en rendrait compte. Mais ça n’arriverait pas. Ce n’était pas une bête sauvage qui l’attendait au coeur de la forêt...

Toujours de ce même pas calme, le même air docile imprimé sur le visage, elle s’enfonça de plus en plus profondément dans la forêt, ignorant les branchages qui, à certains moments, venaient lui taillader ses jambes nues, ignorant tout autant la terre un peu boueuse et les quelques limaces (beurk beurk) dans lesquelles ses pieds venaient s’enfoncer, donnant à sa robe claire une teinte brunâtre à son extrémité. Oui, il n’y avait plus grand chose à ce moment là qui soit encore elle, car si stupide pouvait-elle être parfois, jamais elle n’aurait eu l’idée de jouer les zombies pieds nus en pleine nature. Elle était attirée par une force beaucoup, beaucoup plus forte qu’elle, une voix dans le creux de l’oreille qui lui intimait d’aller toujours plus loin dans la forêt; jusqu’à se laisser entièrement envelopper dans son obscurité.

Demain premier cours pour Bill ! C'était génial, pour le professeur de soins aux créatures magiques, il avait hâte d'y être ! Il avait déjà tout préparer sur sa table : livres, parchemins, plumes, encres, baguette magique, tout double, il avait même préparé ses vêtements : un beau costume - pour Bill - rouge vif et vert émeraude avec des chaussures blanches (sans oublier les chaussettes montantes oranges). Son programme de l'année était assez simple sauf pour les Botrucs (il fallait être prudent avec ce genre de bêtes). Bill avait également hâte de voir les nouveaux élèves de Poufsouffle et de remporter la coupe des quatre maisons ! Pour une fois il avait beaucoup d'espérance de la remporter.

Le professeur Sandwich termina de couper ses ongles puis il fit couler un bain tiède. Il se déshabilla, gardant que son caleçon (non moulant je le précise !) et pénétra dans l'eau tiède et mousseuse. Dans le couloir, il entendit quelques rires d'élèves... C'était peut-être une personne qui s'était ridiculisée devant tout ce monde.. Bref, ce n'était pas ses problèmes. Sa baignoire était située en face d'une grande fenêtre qui donnait sur la forêt interdite. Belle vue, qui donnait quelques frissons lors de la tombée de la nuit.

Alors qu'il se frotta les pieds, une élève pénétra dans la forêt interdite ! L'homme se leva d'un bon, attrapa une serviette et la mise autour de sa taille. L'élève en question n'avait sans doute aucune gêne pour aller dans la forêt, pieds nus, alors que le sol était encore humide, à cause de la pluie. Billou ne pouvait pas tolérer ça ! Une élève de moins à son cours, non, non, non ! Sur ceux, il enfila un smoking moldu avec une cravate. Il mit sa paire de lunette noire et quelques bagues.

Ses chaussures prirent la boue une fois dans le parc. Argh quelle horreur ! Quelques limaces étaient dans l'herbe et le professeur de soins aux créatures magiques prit la peine de les ramasser pour les mettre à la lisière de la forêt interdite. Une fois aventuré au coeur de la forêt, il aperçut l'élève ! Elle appartenait chez les Gryffondor, Bill l'avait remarqué lors du banquet de début d'année. Gryffondor ? Leur directeur était James Barrie, l'amoureux de Sandwich.... Bien, il fallait intervenir et la questionner "pourquoi elle était ici". Bill rattrapa la jeune élève et se positionna en face d'elle... Le seul hic - ça se voyait tout de suite - elle était ensorcelée. Qui avait bien pu faire une telle horreur ? A une petite fille voyons ! A quelle époque vivez-t-on ?

- Vous pouvez parler mademoiselle ?

Bill alluma l'extrémité de sa baguette magique pour voir si quelqu'un était au même endroit qu'eux...

Pour vous, qu'est-ce la vengeance ? Si vous désirez une définition exacte en voici une : action de châtier quelqu'un pour le mal qu'il a fait. C'était exactement ce que comptait faire le jeune Wilson ! Ce jeune garçon en voulait terriblement à James Barrie, le nouveau professeur de défense contre les forces du mal. C'était à cause de l'ex Auror qu'il s'était retrouvé dans un hôpital psychiatrique, où il y a été resté cinq ans. Oh peut-être que vous vous dites "mais ce n'est rien, cinq ans, ce n'est pas la fin du monde" ou bien "il exagère, le mettre en hôpital psychiatrique c'est pour son bien" ! Et bien non, vous vous trompez royalement ! Imaginez-vous, rester cinq ans, dans une petite pièce, avec des barreaux à la fenêtre, ne sortir que pour les promenades, la cantine, la douche et pour une envie pressente. De plus vous avez la réputation d'être malade mental avec des maladies imaginaires, c'est totalement frustrent. Pour bien se venger de quelqu'un, il fallait tout mettre en oeuvre pour que rien ne rate ! Bien entendu, cela faisait quelques mois qu'il préparait tout dans sa chambre, au chaudron baveur. Il avait même interdit à la femme de ménage de venir passer un coup de serpillère (même si le ménage était rare).

Alors voilà : ce qu'il ne fallait pas manquer c'était une baguette magique et du courage. Alors que Sasha Wilson était en route vers la forêt interdite, il répéta en continu son plan. Il lui fallait une élève qui appartient à Gryffondor et attirer l'attention de ce maudit Barrie ! Bref, ce n'était pas le moment de perdre courage ! Wilson aperçut une jeune élève de Gryffondor et il en profita pour lui jeter un "Impero" ! La maboul attendit le coucher de l'élève pour qu'il lui dise ce qu'il fallait faire. Une fois qu'elle fût couchée, Sasha ordonna quelques ordres à la gamine.

Wilson du attendre de grosses minutes avant d'apercevoir la fille... Mais elle n'était pas toute seule : un homme excentrique la suivait ! Mince, que faisais-t-il là ? Il allait tout gâcher ! « Vous pouvez parler mademoiselle ? » Ce monsieur avait sens nul doute découvert qu'elle était ensorcelé... Pas de temps a perdre il fallait l'éliminer tout de suite ! Sasha Wilson dirigea sa baguette magique en pleine poitrine de l'homme extravagant.

« Avada Kedavra !!!! »

Aussitôt le sortilège lancé, l'inconnu tomba a terre. Voilà, un de moins, au suivant ! Justement, en parlant de suivant Sasha devait immédiatement continuer son plan. Il attrapa la jeune fille, l'attacha à un arbre, pieds en haut, tête en bas, lui attacha les mains, lui mit un chiffon autour de sa bouche et lui tailla légèrement quelques parties de son corps : le cou, la joue et les genoux.

James était en train de lire Forces et démons d’un autre monde, un livre traitant d’une magie très noire qui était réservé à des adultes experts en la matières. L’enseignant était très concentré, ne voulant rien manquer des explications que l’auteur fournissait à propos d’une force qui aspirait votre âme si elle n’était pas maitrisée à temps et qui faisait encore plus de dégâts que des détraqueurs. Le texte s’enfonçait dans des mots de plus en plus compliqués et à la fin du troisième chapitre l’enseignant éprouva le besoin de s’aérer la tête.

Il se leva et s’avança vers la fenêtre de son bureau qui donnait directement sur le parc. L’enseignant ne vit rien de particulier, tout avait l’air si calme. Mais alors qu’il songeait déjà à reprendre sa place il vit l’extravagant Bill… Boisson, non… Apéro?… Ah non Sandwich, Bill Sandwich qui, habillé d’un costume se dirigeait vers la forêt interdite. Tiens qu’est-ce qu’il s’y préparait… une fête ? Et James n’y était même pas invité.

Sa nature curieuse prenant le dessus l’enseignant enfila un gilet, fourra sa baguette magique dans sa poche et sortit de son bureau. Dans les couloirs il n’y avait personne et James dévala les escaliers trois par trois. Arrivé dans le hall d’entrée il déverrouilla les portes et sortit dans le parc. Il se mit alors à courir en direction de la forêt interdite, prenant de temps à autre le soin de regarder derrière lui au cas où quelqu’un le suivrait.

Quelques minutes plus tard il se trouvait devant la forêt qui avait dégageait toujours cet aura d’inquiétude et d’insécurité. James se demanda comment Sandwich avait pu foncer dans cet endroit tête baissée, mais après tout l’enseignant était fêlé et puis il devait avoir l’habitude de venir dans ce lieu pour préparer ses cours de soins aux créatures magiques.

L’enseignant tira sa baguette magique et s’enfonça dans parmi les arbres. Il tendait l’oreille, guettant le moindre bruit suspect. Soudain une lumière verte jaillit de l’autre côté. James se baissa. Il savait ce que c’était mais espérait se tromper. Après s’être assuré qu’il pouvait se lever sans danger il bondit en avant. Il s’avança alors doucement, restant caché par un gros arbre. Il tendit alors la tête et vit une étrange scène. Sasha Wilson le malade mental qu’il avait fait enfermé cinq ans plus tôt venait de tuer Bill Sandwich et s’amusait à taillader une de ses élève.

« Oh, c’est Sasha qui complotait contre ~~son père~~ Poudlard ! » s’exclama James à lui-même.

Sans attendre il bondit alors en avant et pointa sa baguette magique en direction du malade.

« Tiens, tiens Sasha Wilson comme on se retrouve… La dernière fois je manquais de preuve pour que tu sois enfermé à perpétuité… mais là, enlèvement et séquestration et meurtre, tu vas en prendre pour pas mal de temps. J’espère que tu arriveras à échanger ta place en hôpital psychiatrique pour une bonne place en prison. On m’a dit que Daniel Davis avait des méthodes très brutales pour faire parler ses prisonniers. »

James n’avait pour le moment pas le temps de s’occuper de Sandwich. D’ailleurs en observant bien celui-ci était déjà habillé pour son enterrement.

« Bon maintenant rends-toi, les mains en l’air et jettes ta baguette magique par terre ! »

- Ooh... A vrai dire, James, je m'attendais à ta petite visite... Tu me connais, je n'irai jamais en prison et encore moins en asile psychiatrique ! Tu m'as trahis et tu vas me le payer

- Tu ne voudrais quand même pas qu'elle meurt ? Un professeur - amoureux de toi - plus une élève - de ta maison - elle commence bien ta nouvelle année dans ce maudit château !!

[Désolé pour le retard]

James observa celui qu'il avait aimé quelques années auparavant. Cet homme était à présent devant lui, froid et menaçant. L'enseignant éprouvait-il encore des sentiments pour Wilson ? Il n'aurait su le dire, mais il savait au plus profond de lui-même que la venue de ce soit disant malade mental allait bien compliquer les choses.

- Tu aurais du rester enfermé Sasha. Tu étais trop dangereux pour la communauté magique. A la chute du Seigneur des Ténèbres les aurors t'auraient retrouvés et t'auraient tué. Tu ne représentais rien encore.

Wilson ne se rendrait surement pas aussi facilement. Il y avait un an et demi maintenant qu'il était enfermé dans un asile psychiatrique et qu'il en sortait seulement une fois par semaine, pour sa promenade hebdomadaire, accompagné par le personnel soignant et des liettes à son fauteuil. Le mage noir saisit soudain Jane Hardwick. Il posa sa main sur sa gorge, prêt à l'étrangler et pointa sa baguette magique sur le professeur de défense contre les forces maléfiques.

James ne bougeait pas. Il savait que Wilson avait été puissant il y a quelques années mais que ces années d'enfermement l'avaient affaiblit. Il avait donc une chance de sauver l'élève. Après tout Wilson avait tendu ce piège à James, c'est donc l'enseignant qu'il voulait. Il n'avait rien à faire d'une élève... James posa un regard sur le corps inanimé de Bill Sandwich et ne se sentit pas rassuré pour autant.

- Sasha tu vas encore te ridiculiser. Je te le demande une dernière fois bien gentiment. Poses ta baguette magique et rends-toi.

Pour montrer qu'il ne plaisantait pas James fit tournoyer sa baguette magique en direction du mage noir. Quelques instants après celui-ci ressentit une vive brulure dans la main qui tenait le coup de Jane Hardwick. Le mage noir fut obligé de lâcher le cou de la jeune fille.

- Protego !

Le sortilège de protection enveloppa la jeune gryffondor, la rendant inaccessible au mage noir. James fit deux pas en avant.

- Maintenant Sasha Wilson ça se passe entre toi et moi.

« Non, le directeur de l'asile m'a laissé partir pour bonne conduite, et il a admit que je n'étais pas - trop - dangereux pour la communauté magique ! »

« Jamais je ne me suis fait ridiculiser, t'es qu'un traite, c'est tout c'que t'es ! »

« Tu m'as trahis, j'aurai préféré aller à Azkaban à l'époque du merveilleux Seigneur des Ténèbres. Et toi, toi, tu es arrivé, ordonnant de me placer dans un asile, alors que je n'étais pas fou !! »

« T'es qu'un égoïste, tu ne pensais qu'à toi !! C'est sûr, si quelqu'un apprenait que tu étais sorti avec un mangemort, cela aurait fait scandale ! Durant un an je me suis fait passer pour malade mental, et crois-moi, je ne vais pas me laisser faire, nooooon, plus maintenant ! »

« Excellent !! Ha Ha Ha ! »

« Je vais enfin pouvoir accomplir mon rêve ! »

« Avada Kedavra »

Le directeur de l'asile psychiatrique l'avait laissé partir ? Voilà qui étonnait beaucoup James. Le directeur avait sous sa garde de nombreux malades et rendait des comptes au ministère de la Magie, il ne laisserait donc pas l'occasion à certains patients de s'en aller sans avoir auparavant consulté un expert en maladie mental. Enfin pour le moment il devait sortir Jane de là, offrir un enterrement correct au sandwich et se maintenir en vie, voilà qui faisait beaucoup.

D'ailleurs Sasha en face de lui semblait s'énerver. Il riait nerveusement et son attitude trahissait un profond envie de vengeance. L'enseignant, quant à lui restait calme. Il avait apprit lors de sa formation pour devenir auror à rester calme dans toutes les situations. Brusquement Wilson fit un mouvement de poignet et lança un avada kedavra sur James. L'enseignant eut tout juste le temps de plonger sur le côté. Le sort frappa l'arbre derrière lui qui prit feu. James observa d'un air inquiet l'arbre enflammé. Le feu allait se répandre d'arbres en arbres et bientôt ils seraient encerclés par les flammes. Il fallait faire vite. L'enseignant se redressa d'un bond.

- Erreur de ta part Wilson ! Tu as fais usage d'un sortilège impardonnable. Cette fois-ci tu ne retourneras pas à l'hôpital, tu iras directement à Azkaban. On m'a raconté que Daniel Davis utilisait de très bons moyens pour délier la langue des prisonniers trop silencieux.

Le ministère devait être au courant qu'un sortilège impardonnable avait été lancé. Il devait surement envoyer une patrouille pour venir arrêter Wilson, mais en attendant James devait se débrouiller seul. Il fit un mouvement avec sa baguette et aussitôt un éclair rouge sortit de sa baguette magique et vint faire le tour de Sasha. Quelques instants après un bourdonnement, mélangé au crépitement des flammes tout autour d'eux se fit entendre. Des centaines d'abeilles se déplaçait à vive allure en direction de Sasha Wilson.

Laissant le soin aux abeilles de s'occuper du visage angevin de Wilson James pointa sa baguette vers le ciel. Aussitôt un loup sortit de sa baguette magique et se dirigea vers le château pour demander de l'aide. Tout d'abord James avait pensé à Harry Potter, mais se rappelant que celui-ci avait du s'absenter pour une urgence quelques heures plus tôt le patronus allait surement aller prévenir le professeur Calamitous. D'après les dires Matthew Calamitous était un très grand sorcier. Ce que James était de toute façon convaincu c'est que Sasha Wilson rejoindrait bientôt les coquets appartements du pénitencier d'azkaban.

« Noooon !! Cette prison n'est pas pour moi, je n'irai jamais, James, tu m'entends, jamaiiiis !! »

« Vas en enfer Barrie ! Que maudit sois-tu ! »

Les flammes autour du groupe gagnaient en importance. Les trois personnes et le cadavre du pauvre Sandwich étaient entourés par les flammes qui allaient les consumer dans peu de temps. Le temps pressait. L'enseignant espérait que son patronus arriverait rapidement au château et qu'il n'avait pas été retardé par un sortilège qu'aurait pu lancer le malade mental.

« Noooon !! Cette prison n'est pas pour moi, je n'irai jamais, James, tu m'entends, jamaiiiis !! »

Mais oui l'homme masqué pouvait toujours rêvait. D'ailleurs en voyant ce masque James se rappelait du visage autrefois intact de l'homme en face de lui. A cette pensée il eut un pincement au cœur en pensant à Harry Potter et se reconcentra sur la bataille. Les abeilles lancées à la poursuite au malade ravageait déjà la moitié de son visage en le piquant un peu partout. Pendant ce temps James s'était précipité sur Jane Hardwick et lui secouait doucement le visage.

- Jane réveilles-toi, dépêches-toi !

« Vas en enfer Barrie ! Que maudit sois-tu ! »

James n'eut que le loisir d'observer Sasha qui s'enfuyait en courant, vu qu'il était impossible de transplaner dans l'enceinte de Poudlard, et que l'endroit où il était en faisait encore parti. Wilson avait réussit à profiter d'un espace entre les flammes qui s'était recouvert aussitôt après. L'heure était plus que grave, il devait absolument trouver une solution. Il décida alors de hisser la jeune gryffondor sur ses épaules. Malgré le poids léger de la jeune fille l'enseignant qui n'était pas épais du tout avait bien du mal. Il arriva, essoufflé à ramasser sa baguette magique et à la pointer en direction des flammes.

Aussitôt des flammes jaillirent et libérèrent un passage dans le mur de flammes. Quelques instants après ils étaient de l'autre côté. James emmena la jeune fille le plus loin possible, il continuait à marcher sans prendre le temps de se retourner pour voir où en était l'incendie. Ce qu'il savait c'était qu'à présent il se trouvait dans le parc de Poudlard et que les autorités avaient du être averties et devaient déjà se trouver sur place pour maitriser les flammes.

Enfin, au bout de longues minutes il aperçut plusieurs silhouettes. Il s'effondra alors au sol, attendant qu'on vienne leur porter les premiers secours. Voilà une nuit qui resterait dans les mémoires.

[FIN DU TOPIC]